Etre à Part

Chapitre 14 : Baffe et coup de théâtre

Série : Final fantasy 8 et quelques
Autrice : Kineko, fatiguée moi
Genre : Sérieux, suite du jeu, interprétation TRES libre du scénar, yaoi, OOC majeur concernant, Squall et Kyros, et Linoa et… Bon tout le monde est joyeusement OOC…
Couple : Squall+Linoa Irvine+Selphie, Cid+Edea Seifer+Zell Kyros+Laguna
Disclaimer : J'aimerais bien qu'ils soient à moi, mais voyez vous, j'ai aps la place sous le lit pour les ranger… Bon, je garde quand même Gordan et Cédric dans un coin, sont mimi et Cédric fait un très bon serre livre.
Autre : Spécial merci à Lady pour le passage de la dispute, ron copine.

-SQUALL LEONHART !!! POSE TON CUL SUR UN SIEGE ET FOUS MOI LA PAIX !!!!
Quistis sursauta au son de la voix de son petit ami et déboucla sa ceinture pour s'assurer que tout allait bien entre le pilote et son ami d'enfance. Au fur et a mesure de son approche, elle entendait la voix et les imprécations de Nida augmenter, imprécation qu'elle ne comprenait fort heureusement pas, Nida étant repassé dans sa langue maternelle, mais dont elle se doutait que ce n'était pas des vœux de bonne santé.
-MIANTENANT CA SUFFIT ! NON L'HYDRE NE PEUX PAS ALLER PLUS VITE, OUI JE FAiS CE QUE JE PEUX ET NON TU NE PEUX PAS RESTER ICI. RETOURNE AVEC LES AUTRES !!!
-Qu'est ce qu'il se passe ? Demande Quistis en entrant dans la cabine.
-Quistis, tu tombe bien, emmène moi Squall LOIN ! s'emporta l'asiatique en montrant le jeune homme.
La blonde roula des yeux comme Nida retournait à ses commandes, ignorant le regard assassin de Squall sur sa personne. Elle soupira puis saisit Squall par le bras et le traîna derrière elle.
-Laisse Nida et Selphie piloter, on sera bientôt à Eshtar.
-Si jamais Adel a touché à un cheveu de mon père, gronda Squall, serrant des poings.
Quistis se pencha sur le jeune homme et posa ses mains sur ses épaules pour lui faire face, un pli soucieux entre les sourcils.
-Tout iras bien Squ…
Soudain, elle eut la vision d'un lion blotti au fond d'une caverne de glace alors qu'elle effleurait la chaîne. Un lion mauve à crinière blanche, hérissée de cornes rouges. La vision cessa brusquement, faisant sursauter la blonde qui se retrouva face a un Squall intrigué.
-Quistis ?
-Je… commença la jeune femme en plongeant son regard dans celui de son cadet.
/Le fauve leva la tête de ses pattes et ouvrit ses yeux d'ambre, fixant la jeune femme d'un regard glacial. Ses ailes de plumes et d'écailles mêlées frissonnèrent contre son dos. Il était royal. Beau. Meurtrier. Il était le Griever
-Vas t'en d'ici enfant, ce n'est pas ta place./
-Quistis ?!! s'exclama soudain Squall.
La blonde sentit sa poigne d'acier se refermer sur ses bras, l'empêchant de tomber à la renverse. Le choc la remit d'aplomb immédiatement et elle secoua la tête tout en reprenant pied.
-Je.. Je dois être plus fatiguée que je ne le pensais…
-Tu devrais te reposer, ordonna plus que conseilla Squall en la lâchant prudemment, de peur qu'elle ne s'effondre à nouveau.
-Toi aussi Squall, rétorqua Quistis avec un petit sourire, Linoa est dans votre cabine.
Le brun hocha la tête puis commença a s'écarter, se dirigeant vers sa cabine. Il ne cessa de se retourner toute les cinq pas qu'une fois que Quistis lui ai prouvé qu'elle pouvait marcher sans problème.
-Mais qu'est ce qui me prend, soupira t'il en se frottant le front d'un air pensif.
/Inquiétude pour ta meute/
Squall se figea, interdit par la voix, mi feulement, mi souffle, qu'il avait entendu. Il chercha du regard une quelconque origine de la voix, puis décida qu'il était décidément très fatigué.

-Lin ? Je peux entrer ?
La jeune fille se leva du lit ou elle se reposait, inquiète du ton vulnérable dans la voix de son ancien petit ami. Elle ouvrit rapidement la porte coulissante de la cabine et tomba face a Seifer, appuyé contre le montant, le front sur le métal froid des murs.
-Ca ne va pas hein ? Fit elle d'un ton concerné.
Seifer secoua la tête en soupirant, sans quitter son morceau de mur.
-A ce point ?
Le blond hocha la tête cette fois ci. Linoa eut un petit sourire, et leva la main, caressant la nuque de Seifer.
-C'est Adel?
-Oui…
-Tu veux qu'on en parle ?
Seifer détourna le regard, gêné de devoir se confier à quelqu'un, aussi proches aient-ils pu être, mais finit par hocher la tête et suivre Linoa dans la cabine. La jeune fille le fit asseoir sur le lit et s'installa à ses cotés, plaçant son bras sur les épaules larges de Seifer.
-Je ne m'étais jamais aperçue que tu avais autant grandi depuis qu'on avait cassé…
-Ma crise de croissance est venue tard, mais elle a fait fort, répondit Seifer. Linoa…
-Oui ?
-je me suis déjà excusé de t'avoir livré à Adel ?
L'asiatique sourit tout en peignant du bout des doigts les courts cheveux de Seifer.
-Trois fois…
-Ca seras la quatrième…
Linoa obligea le jeune homme à la regarder, fronçant les sourcils.
-Et je te dirais pour la quatrième fois que ce n'était pas ta faute. Tu étais possédé Seifer…
-J'aurais dut pouvoir…
-Tu n'aurais pas pu…
-Mais…
-C'était une nécromancienne. Nécromancien.. Je saurais jamais, marmonna Linoa entre ses dents.
Seifer sourit et s'appuya contre l'épaule de la jeune fille, passant lui aussi son bras autour d'elle.
-tu sais Seifer… commença Linoa en jouant avec ses fins cheveux blonds, Adel…
-Hm ?
-Il me faisait peur… Mais je n'arrivais pas à le.. la détester…
-Comment ça ?
-Linoa soupira, essayant de trouver ses mots pour décrire ses émotions.
-Il… Elle… Etait étrange.. Elle n'était que haine envers les Galbadiens, envers le monde… Elle.. Il…haïssait tout le monde, sans distinction mais pourtant… Quand elle essayait de m'absorber… Je sais pas comment le décrire.. j'ai été en contact avec ses souvenirs, ses émotions…
-Et alors ? demanda Seifer.
-Sa haine avait une origine. Le monde l'avait fait souffrir et elle le détestait pour ça, mais.. Je ne suis pas arrivée à atteindre cette base.
-Tu n'aurais rien put faire, déclara Seifer, reprenant les mots de son amie. Cela faisait trop longtemps qu'il était ainsi…
-J'aurais voulu comprendre… Les nécromanciens… Semblent plus fragile aux émotions… Si je souffre un jour trop fort, est ce que je deviendrais comme elle ? Comme Ultimécia ?
-Hey, Squall te laisseras jamais souffrir ! Et moi je ne laisserais jamais Squall te faire de mal…
-elle avait des souvenirs de bébé, murmura Linoa.
Seifer se figea, surpris par le ton triste de Linoa et se pencha, essayant de capter son regard.
-Linoa ?
-elle a eut un bébé un jour… Répéta Linoa. Et puis.. Après la haine.
Seifer referma ses bras autour de Linoa, la serrant contre lui, comme toute les fois pendant qu'ils étaient en couple.. Mais plus fraternel qu'amoureux. Linoa se laissa faire, se détendant dans l'étreinte affectueuse du grand blond. Au bout de quelques minutes, elle se dégagea gentiment et regarda Seifer, un grand sourire sur les lèvres.
-Assez parlé de moi.. Et toi ?
seifer haussa les épaules et s'agenouilla devant Linoa, à même le sol.
-Je dois avouer que la perspective de me retrouver face à Adel n'est pas dans ma liste des dix choses favorites du moment… Mais si ça permet de retrouver Zell.
-Il te manque hein ?
-Oui, avoua Seifer, incapable de mentir à Linoa.
-Tu lui as dit ?
-Linoa… La veille.. quand il a disparut… Je venais.. De lui dire oui… De l'accepter… Et.. Et puis…
La jeune femme se jeta a genoux et reprit le grand blond contre elle, le coupant dans sa diatribe hachée de sanglots retenus.
-Ca vas, on le retrouveras, on le sauveras, ne t'en fais pas.
-J'ai peur pour lui… J'ai peur qu'il lui soit arrivé malheur…
-Chhhhhh, fit Linoa en passant une main dans les cheveux de Seifer, tout iras bien c'est promis…
Seifer referma a nouveau ses bas autour de l'asiatique, s'accrochant à elle comme un noyé à une bouée de sauvetage. Ils restèrent longtemps ainsi, dans les bras l'un de l'autre, à se réconforter mutuellement. Jusqu'au bruit reconnaissable de la porte s'ouvrant. Seifer sentit Linoa hoqueter de surprise.
-squall ?
Seifer se redressa, se retournant dans le même mouvement et vit le brun, debout dans l'embrasure de la porte, les poings serrés.
Et dans ses yeux, une flamme de colère qu'il n'aurait jamais crut voir chez le combattant. Squall les fixa d'un regard noir avant de se détourner, sans un seul mot. Linoa se dégagea des bras de Seifer et se précipita à son tour à l'extérieur, sans même prendre la peine de remettre ses chaussures.
-Squall ! Attend laisse moi t'expliquer, ne vas pas imaginer que…
-ET COMMENT JE DEVRAIS LE PRENDRE ?!!! MA PETITE AMIE EST ASSISE SUR NOTRE LIT AVEC SON EX !!!
-C'est mon ex tu l'as dit !
-Je crois que je vais vous laisser, marmonna Seifer en se levant.
-attend Seifer… Commença Linoa.
-oui attend apparemment j'interrompais quelque chose de…
Seifer sursauta au bruit de gifle, s'attendant à demi à être celui qui l'avait reçu. Squall porta la main à sa joue, surpris de la douleur cuisante, puis dévisagea Linoa qui massait sa main.
-Je savais que tu étais un handicapé émotionnel Squall mais ça c'est de trop, siffla Linoa, ses yeux chocolat s'assombrissant dangereusement.
-Mais… Protesta faiblement le bretteur.
-Si tu n'es pas capable de faire la différence entre l'amour que je te porte et l'amitié que j'ai pour Seifer, je me demande si tu m'aimes vraiment, déclara la brune tout de go.
-Quoi ?
-Il y a différente façon d'aimer Squall, aimer d'amour, d'amitié ,ses frères et sœurs, ses compagnons d'armes, et tant que tu seras incapable de faire la différence, tu ne sauras rien du mot aimer.
-stop stop vous deux, coupa Seifer, Squall il ne se passait rien ok ? C'est juste que..
-Que quoi ? gronda Squall ,reportant sa colère sur le blond.
-Ok, arrangez votre problème de testostérone tout les deux, je ne veux rien avoir a faire la dedans ! Coupa Linoa en faisant demi tour, se dirigeant vers la salle commune de l'Hydre.
-Linoa attend ! Appela Seifer, sans succès.
-Alors ? Vous faisiez quoi exactement ?
-Tu veux que je te dises quoi ? s'emporta à son tour Seifer, que Linoa et moi sommes encore ensemble ? Bordel Leonhart, tu es bouché ou quoi ? JE SUIS HOMO !!!
Squall resta bouche bée, fixant son rival d'un air de poisson frit. Seifer le fixa un long moment attendant une quelconque réaction puis leva les bras au ciel d'un geste rageur.
-Ho, puis laisse tomber, elle a raison tu es handicapé émotionnel ! Mais écoute moi bien Squall, même si je ne suis pas amoureux d'elle, fais la souffrir, fais lui le moindre mal et je te passe ta propre gunblade au travers du corps, c'est compris ?
Squall recula, surpris du ton venimeux dans la voix de Seifer, mais comme il reprenait ses esprits, la voix de Selphie les interrompit, résonnant dans les hauts parleurs de l'Hydre.
<On arrive en vue d'Eshtar ! Tout le monde file s'asseoir et attacher sa ceinture !>
Seifer se redressa, jetant un dernier regard au brun puis retourna dans la cabine prendre les chaussures de Linoa avant de rejoindre le reste de la bande dans la salle commune, ignorant Squall. Il trouva Linoa assise sur son siège, Quistis à ses côtés, essayant de comprendre pourquoi la jeune femme sanglotait désespérément. La blonde leva les yeux quand Seifer approcha et tendit ses chaussures à l'asiatique.
-Que s'est il passé ?
-Squall est un trou du cul, voilà ce qu'il se passe, grommela le blond.
-Pire que d'habitude ? s'enquit Irvine.
-Tu as pas idée.

-Atterrissage parfait, on ne félicite pas les pilotes ? Demanda Selphie en sautillant aux côtés de ses amis.
Elle subit successivement un regard agacé de Squall, un las de Seifer, un triste de Linoa, un " ne-demande-pas-c'est-pas-le-moment " de Quistis et enfin croisa le regard aussi perdu que le sien d'Irvine.
-J'ai raté un épisode ?
-Je t'expliquerais, promis Irvine.
-Que fais t'on maintenant ? demanda Nida après avoir confiée l'Hydre à des mécaniciens extatique de pouvoir s'occuper d'une telle merveille.
-On va au palais, je veux prévenir mon père, grommela Squall entre ses dents avant de repartir.
Devant la marche des Seeds, tous plus ou moins sur les nerfs et ayant un besoin évident de défoulement, les eshtariens décidèrent d'appliquer leur fameuse ligne de conduite : pour vivre longtemps, vivons cachés. Personne ne gêna donc la petite troupe durant leur trajet vers le palais présidentiel, les omniborgs ayant eux aussi ce réflexe, apparemment bien ancré dans la mentalité Eshtarienne.
-En tout cas, si Adel est dans le coin, il a dut passer inaperçu, déclara Selphie en galopant pour suivre les grandes enjambées de ses amis.
-On parle d'un mec blanc à la crinière rouge qui vole à poil, ça passe inaperçu selon toi ? Rétorqua Seifer sans se retourner.
-Heu… Objection retenue, marmonna la petite brune tout en galopant le long des escaliers du palais.
Ils passèrent devant les omniborgs de gardes, sans leur laisser le temps de protester, et s'engouffraient dans la porte quand Linoa s'effondra avec un cri de douleur.
-Lin ! s'écria Seifer en se précipitant à ses côtés.
Squall se retourna à son tour, le cœur serré, mais se retint de le rejoindre, hésitant à la manière dont agir avec la jeune femme. Leurs amis n'avaient pas eut les mêmes scrupules et se massaient autour de Linoa, inquiet pour sa santé.
-Ca va.. Ca va j'ai juste.. J'ai été surprise, balbutia t'elle, rassurant immédiatement Squall qui poussa un soupir de soulagement.
-Que s'est il passé ? Demanda Quistis.
Linoa ne répondit pas et leva les bras, paumes vers le haut, les yeux fermés. Elle rouvrit les yeux au bout de quelques secondes et dédia un regard stupéfait à ses paumes.
-Que se passe t'il ? Répéta Seifer.
-Je n'ai plus mes pouvoirs.
-PARDON ?!!! S'exclama un chœur de voix.
La jeune fille se releva, épousseta sa robe et se tourna vers la porte d'entrée. Elle prit une profonde inspiration et la franchit rapidement dans l'autre sens. A peine eu telle posé le pied hors du palais qu'une aura blanche l'entoura vivement, dessinant rapidement ses ailes avant de se dissiper tout aussi vite, en un flash lumineux. Elle se tourna de nouveau vers ses amis et cette fois, le sort apparut dans sa main.
-Il y a une barrière magique dans le palais…
-Etrange, remarqua Quistis, mes G-Forces ont l'air de marcher…
-Les miennes aussi… Confirma Selphie.
-Pareil de ce côté, signala Nida.
-Ca ne doit concerner que les sorcières, suggéra Linoa en rejoignant ses amis, frissonnant comme elle passait la barrière invisible.
-Ca veut dire que ton père craint une attaque de nécromancien, déclara Quistis avant de s'apercevoir que Squall était déjà repartit, courant presque.
-SQUALL ATTEND NOUS !! Protesta Selphie avant de galoper a sa suite.
Le brun ralentis à peine, passa devant la secrétaire de son père sans un mot puis enfonça presque les portes menant aux appartements présidentiel.
-PAPA ?!!!! EST CE QUE CA VA ?
Le dis papa s'étouffa avec son café et toussa comme un atrophié des poumons en phase terminale, malgré l'aide de Ward qui lui tapotait délicatement le dos pour l'aider à respirer. Finalement, l'ancien soldat galbadien leva le nez de sa tasse et jeta un regard éberlué à son fils.
-Squall ? Mais qu'est ce que tu fais la ?
-Je.. Adel.. Il est vivant, il viens par ici.
-Agru ? Fit très intelligemment Laguna tout en essuyant son pantalon couvert de café.
-tu n'es pas au courant ? Fit Squall, réellement stupéfait.
-Heu…
-Je prends ça pour un non, coupa Seifer en arrivant près de son éternel rival.
-Ben…
-Un homme à la peau blanche et aux cheveux rouge avec des tatouages noir a été vu se dirigeant vers Eshtar, déclara Selphie d'une seule traite, il est pas passé ici ?
Laguna et Ward fixèrent longuement les adolescents, puis échangèrent un regard éberlués avant de revenir vers eux.
-Heuuuuuuuuuuuuuuu…
-C'est bon, il se repose, mais il a besoin de s…
Kyros se figea sur le pas de la porte qu'il venait de franchir, une bassine emplie d'eau rougie à la main. Il dévisagea les jeunes gens, aussi stupéfait que Laguna, avant de faire un pas en arrière, campé sur ses jambes, les yeux plissés.
-Qu'est ce qu'ils font là ?! Cracha t'il ,comme un chat acculé.
-Ils viennent juste de débarquer ! Expliqua Laguna, je te jure que je ne les ais pas appelés.
-Retournez à la BGU, ordonna Kyros en montrant la porte du doigt, votre place n'est pas ici !
La petite bande protesta, tous à la fois, dans une cacophonie de cris, de jurons et d'engueulade bien sentie.
-PAS MOYEN !
-On cherche Zell !
-C'est notre seul suspect, il nous faut ce mec.
-C'est quoi ce sang ?
-Mon père est en danger avec Adel dans le coin !
-Pourquoi vous avez mis une barrière ?
-Stop stop STOP VOS GUEULES ! Brama Kyros en laissant tomber la bassine au sol. Vous. Sortez. D'ici !
Stupéfait par l'éclat de voix de Kyros, lui qui ne haussait jamais le ton, les amis se contentèrent de le dévisager comme si une deuxième tête lui poussait. Il roula des yeux puis montra à nouveau la sortie.
-Dehors ! Vite !
Seifer étant Seifer, il ne se contenta pas de désobéir, mais approcha du grand guerrier presqu'à le toucher et s'apprêtait a déclamer une belle litanie remplie de venin quand il vit enfin ce qu'il y avait dans la pièce derrière Kyros.
Un lit.
Et dans le lit, une silhouette pâle, recroquevillée dans des draps blanc, qui aurait put s'y fondre, si ce n'était les arabesques noires sur sa peau et les mèches rouges étalées autour de lui comme une couverture supplémentaire.
-IL EST LA !!! S'exclama t'il, repoussant brutalement Kyros hors de son chemin.
-SEIFER ATTEND ! Cria Fujin, sans se faire entendre.
En deux puissantes enjambées, le blond fut près du lit, et retirait le drap d'un grand geste, près à réveiller le moins aimablement possible l'origine de leurs problèmes.
Et se figea en voyant le visage de l'être albinos.

Gordan entendit le pas aisément reconnaissable de son amant derrière lui. Contrairement à son fils adoptif, Cédric n'avait jamais su maîtriser les arcanes de la marche ninja et, malgré la lumière tamisée, avait un don pour buter sur les moindres aspérités du plancher.
Le fait qu'il était deux heures du matin aidait aussi pas mal.
-Gordan… Tu ne dors pas ? Marmonna le brun en approchant de son amant.
-Pas sommeil, répondit Gordan sans se retourner, se concentrant sur sa peinture.
-Qu'est ce que tu fais ? Demanda Cédric en se penchant par dessus son épaule, louchant sur la toile pour essayer de discerner les traits.
-Je n'arrive as a me sortir ce type de la tête, expliqua le peintre en s'adossant contre le torse de son amant. Il y a quelque chose qui me turlupine…
-tu devrais aller dormir, conseilla Cédric en déposant un baiser sur la joue de Gordan, tu y verras plus clair demain…
-Je sais mais.. .Je voudrais tant faire quelque chose pour Zell, soupira Gordan en traçant machinalement un trait sur la joue du portrait.
-On ne peut rien faire, il faut laisser ses amis s'en charger, moi aussi je voudrais… Gordan ?
Le peintre ne répondit pas, ses yeux exorbités fixés sur le portrait.
-Gordan ?! répéta Cédric, inquiet de la brusque pâleur du jeune homme.
-Cédric, murmura Gordan sans quitter la toile du regard, donne moi le téléphone.

Quistis décrocha machinalement son portable et l'ouvrit, lançant un " allo " peu expressif.
<Mademoiselle Trèpe ?> S'exclama aussitôt Gordan < Ecoutez le mec, le type, le.. le.. Bref, la personne qui m'a agressé, il ne faut pas lui faire de mal !!!>
-Faire de mal, répéta Quistis, d'une voix traînante.
<Vous allez avoir du mal à me croire mais je vous assure ce type c'est…>
-On sait, coupa Quistis, se remettant peu à peu du choc.
Près du lit, Seifer, agenouillé, repoussait les mèches de l'être, traçant ses traits du bout des doigts, comme pour s'assurer qu'il ne rêvait pas.
-C'est Zell.

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