-SQUALL LEONHART !!! POSE TON CUL SUR UN SIEGE ET FOUS MOI LA PAIX !!!!
Quistis sursauta au son de la voix de son petit ami et déboucla sa ceinture
pour s'assurer que tout allait bien entre le pilote et son ami d'enfance. Au
fur et a mesure de son approche, elle entendait la voix et les imprécations
de Nida augmenter, imprécation qu'elle ne comprenait fort heureusement
pas, Nida étant repassé dans sa langue maternelle, mais dont elle
se doutait que ce n'était pas des vux de bonne santé.
-MIANTENANT CA SUFFIT ! NON L'HYDRE NE PEUX PAS ALLER PLUS VITE, OUI JE FAiS
CE QUE JE PEUX ET NON TU NE PEUX PAS RESTER ICI. RETOURNE AVEC LES AUTRES !!!
-Qu'est ce qu'il se passe ? Demande Quistis en entrant dans la cabine.
-Quistis, tu tombe bien, emmène moi Squall LOIN ! s'emporta l'asiatique
en montrant le jeune homme.
La blonde roula des yeux comme Nida retournait à ses commandes, ignorant
le regard assassin de Squall sur sa personne. Elle soupira puis saisit Squall
par le bras et le traîna derrière elle.
-Laisse Nida et Selphie piloter, on sera bientôt à Eshtar.
-Si jamais Adel a touché à un cheveu de mon père, gronda
Squall, serrant des poings.
Quistis se pencha sur le jeune homme et posa ses mains sur ses épaules
pour lui faire face, un pli soucieux entre les sourcils.
-Tout iras bien Squ
Soudain, elle eut la vision d'un lion blotti au fond d'une caverne de glace
alors qu'elle effleurait la chaîne. Un lion mauve à crinière
blanche, hérissée de cornes rouges. La vision cessa brusquement,
faisant sursauter la blonde qui se retrouva face a un Squall intrigué.
-Quistis ?
-Je
commença la jeune femme en plongeant son regard dans celui
de son cadet.
/Le fauve leva la tête de ses pattes et ouvrit ses yeux d'ambre, fixant
la jeune femme d'un regard glacial. Ses ailes de plumes et d'écailles
mêlées frissonnèrent contre son dos. Il était royal.
Beau. Meurtrier. Il était le Griever
-Vas t'en d'ici enfant, ce n'est pas ta place./
-Quistis ?!! s'exclama soudain Squall.
La blonde sentit sa poigne d'acier se refermer sur ses bras, l'empêchant
de tomber à la renverse. Le choc la remit d'aplomb immédiatement
et elle secoua la tête tout en reprenant pied.
-Je.. Je dois être plus fatiguée que je ne le pensais
-Tu devrais te reposer, ordonna plus que conseilla Squall en la lâchant
prudemment, de peur qu'elle ne s'effondre à nouveau.
-Toi aussi Squall, rétorqua Quistis avec un petit sourire, Linoa est
dans votre cabine.
Le brun hocha la tête puis commença a s'écarter, se dirigeant
vers sa cabine. Il ne cessa de se retourner toute les cinq pas qu'une fois que
Quistis lui ai prouvé qu'elle pouvait marcher sans problème.
-Mais qu'est ce qui me prend, soupira t'il en se frottant le front d'un air
pensif.
/Inquiétude pour ta meute/
Squall se figea, interdit par la voix, mi feulement, mi souffle, qu'il avait
entendu. Il chercha du regard une quelconque origine de la voix, puis décida
qu'il était décidément très fatigué.
-Lin ? Je peux entrer ?
La jeune fille se leva du lit ou elle se reposait, inquiète du ton vulnérable
dans la voix de son ancien petit ami. Elle ouvrit rapidement la porte coulissante
de la cabine et tomba face a Seifer, appuyé contre le montant, le front
sur le métal froid des murs.
-Ca ne va pas hein ? Fit elle d'un ton concerné.
Seifer secoua la tête en soupirant, sans quitter son morceau de mur.
-A ce point ?
Le blond hocha la tête cette fois ci. Linoa eut un petit sourire, et leva
la main, caressant la nuque de Seifer.
-C'est Adel?
-Oui
-Tu veux qu'on en parle ?
Seifer détourna le regard, gêné de devoir se confier à
quelqu'un, aussi proches aient-ils pu être, mais finit par hocher la tête
et suivre Linoa dans la cabine. La jeune fille le fit asseoir sur le lit et
s'installa à ses cotés, plaçant son bras sur les épaules
larges de Seifer.
-Je ne m'étais jamais aperçue que tu avais autant grandi depuis
qu'on avait cassé
-Ma crise de croissance est venue tard, mais elle a fait fort, répondit
Seifer. Linoa
-Oui ?
-je me suis déjà excusé de t'avoir livré à
Adel ?
L'asiatique sourit tout en peignant du bout des doigts les courts cheveux de
Seifer.
-Trois fois
-Ca seras la quatrième
Linoa obligea le jeune homme à la regarder, fronçant les sourcils.
-Et je te dirais pour la quatrième fois que ce n'était pas ta
faute. Tu étais possédé Seifer
-J'aurais dut pouvoir
-Tu n'aurais pas pu
-Mais
-C'était une nécromancienne. Nécromancien.. Je saurais
jamais, marmonna Linoa entre ses dents.
Seifer sourit et s'appuya contre l'épaule de la jeune fille, passant
lui aussi son bras autour d'elle.
-tu sais Seifer
commença Linoa en jouant avec ses fins cheveux
blonds, Adel
-Hm ?
-Il me faisait peur
Mais je n'arrivais pas à le.. la détester
-Comment ça ?
-Linoa soupira, essayant de trouver ses mots pour décrire ses émotions.
-Il
Elle
Etait étrange.. Elle n'était que haine envers
les Galbadiens, envers le monde
Elle.. Il
haïssait tout le monde,
sans distinction mais pourtant
Quand elle essayait de m'absorber
Je sais pas comment le décrire.. j'ai été en contact avec
ses souvenirs, ses émotions
-Et alors ? demanda Seifer.
-Sa haine avait une origine. Le monde l'avait fait souffrir et elle le détestait
pour ça, mais.. Je ne suis pas arrivée à atteindre cette
base.
-Tu n'aurais rien put faire, déclara Seifer, reprenant les mots de son
amie. Cela faisait trop longtemps qu'il était ainsi
-J'aurais voulu comprendre
Les nécromanciens
Semblent plus
fragile aux émotions
Si je souffre un jour trop fort, est ce que
je deviendrais comme elle ? Comme Ultimécia ?
-Hey, Squall te laisseras jamais souffrir ! Et moi je ne laisserais jamais Squall
te faire de mal
-elle avait des souvenirs de bébé, murmura Linoa.
Seifer se figea, surpris par le ton triste de Linoa et se pencha, essayant de
capter son regard.
-Linoa ?
-elle a eut un bébé un jour
Répéta Linoa.
Et puis.. Après la haine.
Seifer referma ses bras autour de Linoa, la serrant contre lui, comme toute
les fois pendant qu'ils étaient en couple.. Mais plus fraternel qu'amoureux.
Linoa se laissa faire, se détendant dans l'étreinte affectueuse
du grand blond. Au bout de quelques minutes, elle se dégagea gentiment
et regarda Seifer, un grand sourire sur les lèvres.
-Assez parlé de moi.. Et toi ?
seifer haussa les épaules et s'agenouilla devant Linoa, à même
le sol.
-Je dois avouer que la perspective de me retrouver face à Adel n'est
pas dans ma liste des dix choses favorites du moment
Mais si ça
permet de retrouver Zell.
-Il te manque hein ?
-Oui, avoua Seifer, incapable de mentir à Linoa.
-Tu lui as dit ?
-Linoa
La veille.. quand il a disparut
Je venais.. De lui dire oui
De l'accepter
Et.. Et puis
La jeune femme se jeta a genoux et reprit le grand blond contre elle, le coupant
dans sa diatribe hachée de sanglots retenus.
-Ca vas, on le retrouveras, on le sauveras, ne t'en fais pas.
-J'ai peur pour lui
J'ai peur qu'il lui soit arrivé malheur
-Chhhhhh, fit Linoa en passant une main dans les cheveux de Seifer, tout iras
bien c'est promis
Seifer referma a nouveau ses bas autour de l'asiatique, s'accrochant à
elle comme un noyé à une bouée de sauvetage. Ils restèrent
longtemps ainsi, dans les bras l'un de l'autre, à se réconforter
mutuellement. Jusqu'au bruit reconnaissable de la porte s'ouvrant. Seifer sentit
Linoa hoqueter de surprise.
-squall ?
Seifer se redressa, se retournant dans le même mouvement et vit le brun,
debout dans l'embrasure de la porte, les poings serrés.
Et dans ses yeux, une flamme de colère qu'il n'aurait jamais crut voir
chez le combattant. Squall les fixa d'un regard noir avant de se détourner,
sans un seul mot. Linoa se dégagea des bras de Seifer et se précipita
à son tour à l'extérieur, sans même prendre la peine
de remettre ses chaussures.
-Squall ! Attend laisse moi t'expliquer, ne vas pas imaginer que
-ET COMMENT JE DEVRAIS LE PRENDRE ?!!! MA PETITE AMIE EST ASSISE SUR NOTRE LIT
AVEC SON EX !!!
-C'est mon ex tu l'as dit !
-Je crois que je vais vous laisser, marmonna Seifer en se levant.
-attend Seifer
Commença Linoa.
-oui attend apparemment j'interrompais quelque chose de
Seifer sursauta au bruit de gifle, s'attendant à demi à être
celui qui l'avait reçu. Squall porta la main à sa joue, surpris
de la douleur cuisante, puis dévisagea Linoa qui massait sa main.
-Je savais que tu étais un handicapé émotionnel Squall
mais ça c'est de trop, siffla Linoa, ses yeux chocolat s'assombrissant
dangereusement.
-Mais
Protesta faiblement le bretteur.
-Si tu n'es pas capable de faire la différence entre l'amour que je te
porte et l'amitié que j'ai pour Seifer, je me demande si tu m'aimes vraiment,
déclara la brune tout de go.
-Quoi ?
-Il y a différente façon d'aimer Squall, aimer d'amour, d'amitié
,ses frères et surs, ses compagnons d'armes, et tant que tu seras
incapable de faire la différence, tu ne sauras rien du mot aimer.
-stop stop vous deux, coupa Seifer, Squall il ne se passait rien ok ? C'est
juste que..
-Que quoi ? gronda Squall ,reportant sa colère sur le blond.
-Ok, arrangez votre problème de testostérone tout les deux, je
ne veux rien avoir a faire la dedans ! Coupa Linoa en faisant demi tour, se
dirigeant vers la salle commune de l'Hydre.
-Linoa attend ! Appela Seifer, sans succès.
-Alors ? Vous faisiez quoi exactement ?
-Tu veux que je te dises quoi ? s'emporta à son tour Seifer, que Linoa
et moi sommes encore ensemble ? Bordel Leonhart, tu es bouché ou quoi
? JE SUIS HOMO !!!
Squall resta bouche bée, fixant son rival d'un air de poisson frit. Seifer
le fixa un long moment attendant une quelconque réaction puis leva les
bras au ciel d'un geste rageur.
-Ho, puis laisse tomber, elle a raison tu es handicapé émotionnel
! Mais écoute moi bien Squall, même si je ne suis pas amoureux
d'elle, fais la souffrir, fais lui le moindre mal et je te passe ta propre gunblade
au travers du corps, c'est compris ?
Squall recula, surpris du ton venimeux dans la voix de Seifer, mais comme il
reprenait ses esprits, la voix de Selphie les interrompit, résonnant
dans les hauts parleurs de l'Hydre.
<On arrive en vue d'Eshtar ! Tout le monde file s'asseoir et attacher sa
ceinture !>
Seifer se redressa, jetant un dernier regard au brun puis retourna dans la cabine
prendre les chaussures de Linoa avant de rejoindre le reste de la bande dans
la salle commune, ignorant Squall. Il trouva Linoa assise sur son siège,
Quistis à ses côtés, essayant de comprendre pourquoi la
jeune femme sanglotait désespérément. La blonde leva les
yeux quand Seifer approcha et tendit ses chaussures à l'asiatique.
-Que s'est il passé ?
-Squall est un trou du cul, voilà ce qu'il se passe, grommela le blond.
-Pire que d'habitude ? s'enquit Irvine.
-Tu as pas idée.
-Atterrissage parfait, on ne félicite pas les pilotes ? Demanda Selphie
en sautillant aux côtés de ses amis.
Elle subit successivement un regard agacé de Squall, un las de Seifer,
un triste de Linoa, un " ne-demande-pas-c'est-pas-le-moment " de Quistis
et enfin croisa le regard aussi perdu que le sien d'Irvine.
-J'ai raté un épisode ?
-Je t'expliquerais, promis Irvine.
-Que fais t'on maintenant ? demanda Nida après avoir confiée l'Hydre
à des mécaniciens extatique de pouvoir s'occuper d'une telle merveille.
-On va au palais, je veux prévenir mon père, grommela Squall entre
ses dents avant de repartir.
Devant la marche des Seeds, tous plus ou moins sur les nerfs et ayant un besoin
évident de défoulement, les eshtariens décidèrent
d'appliquer leur fameuse ligne de conduite : pour vivre longtemps, vivons cachés.
Personne ne gêna donc la petite troupe durant leur trajet vers le palais
présidentiel, les omniborgs ayant eux aussi ce réflexe, apparemment
bien ancré dans la mentalité Eshtarienne.
-En tout cas, si Adel est dans le coin, il a dut passer inaperçu, déclara
Selphie en galopant pour suivre les grandes enjambées de ses amis.
-On parle d'un mec blanc à la crinière rouge qui vole à
poil, ça passe inaperçu selon toi ? Rétorqua Seifer sans
se retourner.
-Heu
Objection retenue, marmonna la petite brune tout en galopant le long
des escaliers du palais.
Ils passèrent devant les omniborgs de gardes, sans leur laisser le temps
de protester, et s'engouffraient dans la porte quand Linoa s'effondra avec un
cri de douleur.
-Lin ! s'écria Seifer en se précipitant à ses côtés.
Squall se retourna à son tour, le cur serré, mais se retint
de le rejoindre, hésitant à la manière dont agir avec la
jeune femme. Leurs amis n'avaient pas eut les mêmes scrupules et se massaient
autour de Linoa, inquiet pour sa santé.
-Ca va.. Ca va j'ai juste.. J'ai été surprise, balbutia t'elle,
rassurant immédiatement Squall qui poussa un soupir de soulagement.
-Que s'est il passé ? Demanda Quistis.
Linoa ne répondit pas et leva les bras, paumes vers le haut, les yeux
fermés. Elle rouvrit les yeux au bout de quelques secondes et dédia
un regard stupéfait à ses paumes.
-Que se passe t'il ? Répéta Seifer.
-Je n'ai plus mes pouvoirs.
-PARDON ?!!! S'exclama un chur de voix.
La jeune fille se releva, épousseta sa robe et se tourna vers la porte
d'entrée. Elle prit une profonde inspiration et la franchit rapidement
dans l'autre sens. A peine eu telle posé le pied hors du palais qu'une
aura blanche l'entoura vivement, dessinant rapidement ses ailes avant de se
dissiper tout aussi vite, en un flash lumineux. Elle se tourna de nouveau vers
ses amis et cette fois, le sort apparut dans sa main.
-Il y a une barrière magique dans le palais
-Etrange, remarqua Quistis, mes G-Forces ont l'air de marcher
-Les miennes aussi
Confirma Selphie.
-Pareil de ce côté, signala Nida.
-Ca ne doit concerner que les sorcières, suggéra Linoa en rejoignant
ses amis, frissonnant comme elle passait la barrière invisible.
-Ca veut dire que ton père craint une attaque de nécromancien,
déclara Quistis avant de s'apercevoir que Squall était déjà
repartit, courant presque.
-SQUALL ATTEND NOUS !! Protesta Selphie avant de galoper a sa suite.
Le brun ralentis à peine, passa devant la secrétaire de son père
sans un mot puis enfonça presque les portes menant aux appartements présidentiel.
-PAPA ?!!!! EST CE QUE CA VA ?
Le dis papa s'étouffa avec son café et toussa comme un atrophié
des poumons en phase terminale, malgré l'aide de Ward qui lui tapotait
délicatement le dos pour l'aider à respirer. Finalement, l'ancien
soldat galbadien leva le nez de sa tasse et jeta un regard éberlué
à son fils.
-Squall ? Mais qu'est ce que tu fais la ?
-Je.. Adel.. Il est vivant, il viens par ici.
-Agru ? Fit très intelligemment Laguna tout en essuyant son pantalon
couvert de café.
-tu n'es pas au courant ? Fit Squall, réellement stupéfait.
-Heu
-Je prends ça pour un non, coupa Seifer en arrivant près de son
éternel rival.
-Ben
-Un homme à la peau blanche et aux cheveux rouge avec des tatouages noir
a été vu se dirigeant vers Eshtar, déclara Selphie d'une
seule traite, il est pas passé ici ?
Laguna et Ward fixèrent longuement les adolescents, puis échangèrent
un regard éberlués avant de revenir vers eux.
-Heuuuuuuuuuuuuuuu
-C'est bon, il se repose, mais il a besoin de s
Kyros se figea sur le pas de la porte qu'il venait de franchir, une bassine
emplie d'eau rougie à la main. Il dévisagea les jeunes gens, aussi
stupéfait que Laguna, avant de faire un pas en arrière, campé
sur ses jambes, les yeux plissés.
-Qu'est ce qu'ils font là ?! Cracha t'il ,comme un chat acculé.
-Ils viennent juste de débarquer ! Expliqua Laguna, je te jure que je
ne les ais pas appelés.
-Retournez à la BGU, ordonna Kyros en montrant la porte du doigt, votre
place n'est pas ici !
La petite bande protesta, tous à la fois, dans une cacophonie de cris,
de jurons et d'engueulade bien sentie.
-PAS MOYEN !
-On cherche Zell !
-C'est notre seul suspect, il nous faut ce mec.
-C'est quoi ce sang ?
-Mon père est en danger avec Adel dans le coin !
-Pourquoi vous avez mis une barrière ?
-Stop stop STOP VOS GUEULES ! Brama Kyros en laissant tomber la bassine au sol.
Vous. Sortez. D'ici !
Stupéfait par l'éclat de voix de Kyros, lui qui ne haussait jamais
le ton, les amis se contentèrent de le dévisager comme si une
deuxième tête lui poussait. Il roula des yeux puis montra à
nouveau la sortie.
-Dehors ! Vite !
Seifer étant Seifer, il ne se contenta pas de désobéir,
mais approcha du grand guerrier presqu'à le toucher et s'apprêtait
a déclamer une belle litanie remplie de venin quand il vit enfin ce qu'il
y avait dans la pièce derrière Kyros.
Un lit.
Et dans le lit, une silhouette pâle, recroquevillée dans des draps
blanc, qui aurait put s'y fondre, si ce n'était les arabesques noires
sur sa peau et les mèches rouges étalées autour de lui
comme une couverture supplémentaire.
-IL EST LA !!! S'exclama t'il, repoussant brutalement Kyros hors de son chemin.
-SEIFER ATTEND ! Cria Fujin, sans se faire entendre.
En deux puissantes enjambées, le blond fut près du lit, et retirait
le drap d'un grand geste, près à réveiller le moins aimablement
possible l'origine de leurs problèmes.
Et se figea en voyant le visage de l'être albinos.
Gordan entendit le pas aisément reconnaissable de son amant derrière
lui. Contrairement à son fils adoptif, Cédric n'avait jamais su
maîtriser les arcanes de la marche ninja et, malgré la lumière
tamisée, avait un don pour buter sur les moindres aspérités
du plancher.
Le fait qu'il était deux heures du matin aidait aussi pas mal.
-Gordan
Tu ne dors pas ? Marmonna le brun en approchant de son amant.
-Pas sommeil, répondit Gordan sans se retourner, se concentrant sur sa
peinture.
-Qu'est ce que tu fais ? Demanda Cédric en se penchant par dessus son
épaule, louchant sur la toile pour essayer de discerner les traits.
-Je n'arrive as a me sortir ce type de la tête, expliqua le peintre en
s'adossant contre le torse de son amant. Il y a quelque chose qui me turlupine
-tu devrais aller dormir, conseilla Cédric en déposant un baiser
sur la joue de Gordan, tu y verras plus clair demain
-Je sais mais.. .Je voudrais tant faire quelque chose pour Zell, soupira Gordan
en traçant machinalement un trait sur la joue du portrait.
-On ne peut rien faire, il faut laisser ses amis s'en charger, moi aussi je
voudrais
Gordan ?
Le peintre ne répondit pas, ses yeux exorbités fixés sur
le portrait.
-Gordan ?! répéta Cédric, inquiet de la brusque pâleur
du jeune homme.
-Cédric, murmura Gordan sans quitter la toile du regard, donne moi le
téléphone.
Quistis décrocha machinalement son portable et l'ouvrit, lançant
un " allo " peu expressif.
<Mademoiselle Trèpe ?> S'exclama aussitôt Gordan < Ecoutez
le mec, le type, le.. le.. Bref, la personne qui m'a agressé, il ne faut
pas lui faire de mal !!!>
-Faire de mal, répéta Quistis, d'une voix traînante.
<Vous allez avoir du mal à me croire mais je vous assure ce type c'est
>
-On sait, coupa Quistis, se remettant peu à peu du choc.
Près du lit, Seifer, agenouillé, repoussait les mèches
de l'être, traçant ses traits du bout des doigts, comme pour s'assurer
qu'il ne rêvait pas.
-C'est Zell.