-Stop stop stoooooooooooooooooooop !
-De toute façon il ne peut rien faire, déclara Seifer, penché
par dessus l'élève étalé au sol, la gunblade du
blond sous la gorge.
-Almasouille, quand je t'ai demandé de m'aider à donner des cours,
l'option " massacrer mes élèves " n'était pas
comprise, râla Zell en aidant le jeune homme à se relever, vérifiant
qu'il allait bien.
-La meilleure façon de leur apprendre à combattre un escrimeur
est de se battre contre un escrimeur.
-Ce qui est juste
Et qui fonctionnerait bien mieux si tu leur laissait
le temps de porter une attaque.
Seifer se contenta de répondre d'un grand sourire carnassier.
-Qu'y puis je ? De toute manière un budoka ne peut rien contre un bretteur,
affirma Seifer en posant Hyperion sur son épaule.
Zell se détourna de l'élève et fixa un regard amusé
vers son aîné, une main sur la hanche.
-Ah ouaiiiiiiiiiiiiiiiiis ?
-Ouaiiiiiiiiiiiiiiiiis, rétorqua le grand en se penchant, adoptant la
même posture que son cadet.
-Ok, une manche, Hyperion contre Ergheiz, gunblade contre art martiaux. Magie
et limite interdites, le perdant paye une bière au gagnant.
-c'est un défi Rase Moquette ? s'enquit le grand blond tout en retirant
son manteau.
-Nan tu crois Almasouille ? sourit le petit en resserrant les sangles d'Ergheiz
sur ses poings, Killy, arbitre veux tu ?
-Oui Zell.
Les élèves s'écartèrent pendant que Zell et Seifer
se préparaient au combat, leurs regards fixés l'un sur l'autre.
Killy leva la main en regardant tour à tour les deux combattants.
-Prêt ? Allez y !!!
Seifer n'eut que le temps d'incliner Hyperion pour parer le coup que Zell porta.
Sans se laisser abattre, le pratiquant d'art martiaux utilisa l'appui sur la
gunblade pour se propulser en arrière, hors de portée de la riposte
de Seifer. Le bretteur ramena son arme à lui, avancent à pas nerveux
vers le petit blond, l'arme se balançant au bout de son bras comme si
elle ne pesait pas plus lourd qu'une plume. Zell évita l'arc de cercle
décrit par la pointe brillante, puis avança rapidement presque
contre Seifer, portant son coude sur le chemin du bras du grand blond. Le choc
de l'os pointu contre le creux de son bras paralysa brièvement l'épaule
de Seifer, le privant de force. Sans attendre que son ami se remette, Zell lui
attrapa le bras paralysé, arrondit le dos comme un chat tout en se retournant
et fit basculer le poids de Seifer par dessus son épaule, sans le moindre
mal. Seifer heurta le sol brutalement, sans avoir eut le temps de préparer
sa chute. Le souffle coupé et le bras paralysé, il ne put que
fixer Zell d'un regard bovin quand celui ci s'assit sans façon sur son
ventre, lui dédiant un immense sourire victorieux.
-Vu que je prend toujours mes médocs ce sera une non alcoolisée
pour moi
Seifer essaya de ramener Hyperion à lui, mais son bras, privé
de force, ne put même pas soulever la lourde gunblade. Il se laissa retomber
en arrière, se frottant le visage de l'autre main.
-Ok ok, tu as gagné crête de coq.
-Admirez l'artiste ! Claironna Zell avec le " V " de la victoire à
ses élèves. Et mettez vous ça en tête. Les budokas
n'ont pas le bénéfice des armes, avec l'allonge qu'elles procurent,
c'est pour ça qu'il faut être rapide et précis.
-Pourquoi Seifer s'est immobilisé alors qu'il pouvait te filer un coup
? Demanda Matt en levant la main.
-Parce que ce paquet de nerfs a justement frappé un de mes nerfs, grommela
le grand blond en essayant de bouger son bras.
-Je vous apprendrai le secret des points de pressions à la fin du semestre,
expliqua Zell en souriant.
La sonnerie de fin de cours retentit dans la serre et les élèves
s'égayèrent en courant, saluant les deux amis au passage.
-A demain Zell !
-Tout le monde sous la douche [1]!!!
-Tu es à l'aise au fait ?
-Pourquoi je le serais pas ? répliqua Zell, il a des abdos confortables.
-Au revoir Zell !
bientôt, les amis se retrouvèrent seul dans la Serre. Seifer soupira
en posant son bras sur ses yeux. Zell était toujours assis sur lui et
ne semblait pas avoir la moindre intention de bouger.
-Tu permets que je respire Zell ?
-Marrant, en privé tu m'appelles Zell, fit l'intéressé
en se penchant en avant, mais en public je reste crête de coq
-J'ai une réputation à préserver, grommela Seifer, se forçant
a ne surtout PAS penser au corps de Zell sur le sien.
"Je suis un lac calme sans une seule onde. Rien ne m'atteint, je suis un
lac calme
Non Zell ne t'allonge pas sur moiiiiiiiiiiiiiii "
-A quoi ça te sert ? Depuis l'incident T-Rex, tout le monde sait que
tu es un mec bien à l'intérieur. Faut juste chercher très
loin.
Seifer ne répondit pas, occupé à essayer de trouver un
moyen de s'empêcher de renverser Zell sur le premier roc venu. L'illumination
lui vint subitement.
-Et puis mes élèves t'aiment bien tu sais, c'est un peu comme
si t
Zell n'acheva jamais sa phrase.
Difficile quand des doigts baladeurs et agiles vous chatouillent [2]
allègrement les côtes.
-PAS LES CHATOUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIILLES !!! ALMASY TU ME LE PAIERA
HA HA HAHAHA !!!
-Essaye de t'empêcher de rire d'abord !
Zell se débattit, essaya d'échapper à son aîné
mais ne parvint qu'à donner un coup sur l'épaule déjà
meurtrie de Seifer. Lequel laissa échapper un petit grognement de douleur.
-Seif ?Je t'ai fait mal ?
Seifer secoua la tête tout en faisant fonctionner son articulation. C'était
encore ankylosé mais il n'aurait pas de séquelles.
-Ca va, juste un peu grippé
-Je ne pensais pas avoir frappé si fort, s'excusa Zell en se dégageant,
montre voir.
Avant que Seifer ait put protester, Zell avait déplié son bras
et lui massait le creux du coude.
-Ca ira, protesta Seifer en arrachant son bras à la prise du jeune homme,
ça m'apprendra à chercher des noises à une espèce
de ninja blond et tatoué.
Zell sourit tout en remettant sa casquette droite.
-Ca fait vraiment bizarre de te voir comme ça
-Comme quoi ? Fit innocemment Zell en soufflant sur une de ses mèches.
-Ton changement de look. Plus de short, toujours un truc dans les cheveux.
-Ca me va pas ?
-Si au con
Non je veux dire
Raaaaaaah je vais chercher la bière.
-Je t'attend ici !! Si Quis me prend en train de boire ça, non alcoolisé
ou pas, j'aurais droit à un discours de trois heures sur les dangers
de la boisson.
-Un béhémoth.
-Un Taurus je te dis.
-Un béhémoth, rétorqua Seifer avant de prendre une gorgée
de sa boisson.
-Regarde bien on voit les cornes ! Avec un truc pareil c'est ou un taurus ou
un cocu !
-De toute façon ce jeu est stupide, trancha Seifer, le regard fixé
sur les étoiles.
-Mais nooooon, tiens regarde ces étoiles la bas, tu trouves pas qu'on
dirait un chocobo avec une couronne de fleurs ?
-Tu as une imagination débordante, soupira Seifer.
Zell sourit de tout ses crocs avant de secouer sa canette, vide, et d'en prendre
une autre dans le pack posé entre lui et Seifer.
-Ca ressemble plus à une forêt de malboros.
-Chocobo a fleurs.
-Malboro
-Chocobo.
-Malboro.
-Chocobo avec une couronne de fleur de malboro.
-Pauvre bête c'est inhumain, écourtons ses souffrances.
Pendant que Zell s'effondrait de rire contre le mur de la serre, Seifer roula
des yeux, évitant de regarder le petit blond. Cela faisait une heure
qu'ils papotaient tout les deux, à regarder les étoiles. Le pack
de bières posé entre eux deux les empêchaient de se toucher,
mais il diminuait rapidement. Bientôt rien ne séparerait les deux
amis.
Et franchement, Seifer ne savait pas vraiment ce qui se passerait ensuite.
-On m'aurait dit il y a un an que je serais assis à côté
de toi à parler normalement, je ne l'aurais pas cru.
-Parler de constellation de chocobo et de G Force c'est normal pour toi ? Bon
sang je voudrais pas être dans les parages quand tu partiras en plein
délire
-Dixit celui qui suggéra que la Grande Ourse était une position
du Kama Sutra.
-Qu'est ce que tu connais du kama sutra ?
-Les trois premiers chapitres à deux et les deux premiers à trois.
Seifer recracha violemment sa gorgée pendant que Zell s'écroulait
à nouveau de rire.
-Même pour moi Zell tu es un pervers.
-D'ou tu tiens ce surnom de pervers au fait ? Je t'ai jamais vu avec une fille
!!! Et si Linoa m'avait pas parlé de vos années en commun j'aurais
finit par croire que tu étais abstinent
-Ca vient de son père
Il me surnommait comme ça
Minute,
tu surveille ma vie amoureuse ?
Zell ne répondit pas, sifflant une bonne rasade de sa boisson. Le silence
retomba, Seifer attendant la réponse de Zell avant de comprendre que
le petit blond ne la lui donnerait pas. Seifer prit une autre canette, grimaçant
intérieurement en s'apercevant que c'était la dernière
du pack et redirigea son regard vers le ciel noir ou trônait la lune.
-Tu fais toujours des cauchemars ?
-Non.. Pour le moment non
-Pour le moment ?
Zell haussa les épaules et replia les jambes contre son torse, secouant
légèrement sa canette.
-Je sais qu'ils vont revenir
A un moment ou un autre
-Qui ça ?
Zell pencha la tête vers Seifer, appuyant sa joue contre ses genoux.
-Les croquemitaines, murmura t'il, essayant de donner un ton humoristique à
ses paroles, sans vraiment y parvenir.
Seifer le fixa longuement sans rien dire, dévisageant le visage mince
de Zell comme si il le voyait pour la première fois. L'adolescent avait
un peu reprit de poids, mais il restait encore maigre. Dans la pénombre,
encore accentuée par l'ombre de la casquette sur son visage, les yeux
de zel semblaient briller de leurs propres feu. Impulsivement, Seifer tendit
la main et retira la casquette, libérant les cheveux de Zell qui retombèrent
sur son visage, cachant à nouveau ses traits. Seifer laissa retomber
la coiffe entre eux deux, le regard fixé dans les yeux bleu de son cadet.
" Mais qu'est ce que je fais là ? qu'est ce que je suis en train
de faire ?!!!! "
Malgré ses protestations mentales, le grand blond releva à nouveau
la main, la passant dans les cheveux clair de Zell. Un sourire amusé
lui échappa quand Zell pencha la tête, comme un chat sous la main
de son maître.
-Chaton va.
-Estime toi heureux, je ne ronronne pas pour n'importe qui, rétorqua
Zell en penchant la tête de l'autre côté.
Seifer fronça les sourcils comme une mèche s'enroula autour de
ses doigts, différente des autres.
-Tu t'es teint une mèche en rouge ?
Zell haussa les épaules d'un air distrait.
-Et alors ?
-Rien
ça te va bien, répondit Seifer en tendant la main
de l'autre côté de la tête de Zell.
Il comprit son erreur tactique quand, prenant son geste pour une invitation,
le petit blond vint se blottir contre son flanc, poussant un soupir de bien
être.
-'core gratouille ? Quémanda Zell en jetant un il à son
camarade.
Seifer détourna le regard, un peu mal à l'aise mais ne cessa pas
de caresser les cheveux de Zell pour autant. C'était agréable
de passer ses doigts dans les mèches soyeuse de Zell. Presque autant
que la main baladeuse qui lui caressait la hanche.
STOP.
Seifer s'immobilisa comme la dernière information sensorielle lui parvenait.
La main de Zell, passée derrière son dos, caressait lentement
la peau entre la ceinture de son jean et le bas du tee shirt.
-Zell que
A l'appel de son nom, le jeune homme leva le visage, fixant son aîné
d'un air paisible avant de lever son autre main et la poser sur la joue de Seifer.
Le grand blond frissonna quand Zell replia le bout des doigts, caressant la
base de sa mâchoire puis glisser derrière l'oreille, massant légèrement
avant d'attirer le visage de Seifer vers lui.
Le baiser fut très léger, à peine un effleurement des lèvres,
comme un papillon qui se serait posé et aurait ensuite changé
d'avis. Mais Zell ne s'écarta pas tout de suite, fixant Seifer, les yeux
grands ouverts, cherchant une trace de réaction dans ceux de Seifer.
-Zell
-Seifer je
La voix de Zell sembla arracher Seifer à son manque de réaction
et le bretteur essaya de se lever, de s'écarter, se détournant
de Zell en vitesse. Une main se referma sur son bras encore douloureux et le
força à rester.
-Attend Seif je suis désolé je voulais pas !! Enfin si mais
non je voulais pas dire ça !
-Laisse tomber Zell je..
-Seifer attend, supplia Zell sans desserrer sa prise.
-Attendre quoi merde ?!!!
-Que je te demande pourquoi tu essayes pas de me frapper plutôt que de
fuir
Seifer se figea, prêt à objecter qu'il ne fuyait jamais, avant
de percevoir la justesse de l'information. Sentant son ami cesser de lutter,
Zell tira légèrement sur son bras, le faisant doucement se rasseoir
près de lui. Puis il passa un bras autour de ses épaules, tachant
de paraître le plus amical possible, sans montrer son attirance dans ce
geste.
-Seifer, murmura t'il, quand un hétéro se fait embrasser par un
bi il n'agit pas en général comme tu viens de le faire
-Chuis pédé, répondit Seifer sur le même ton, les
yeux perdus dans le vague, la mâchoire serrée.
Zell ne répondit pas, resserrant juste sa prise sur les épaules
de Seifer.
-Qu'est ce que tu veux que ça me fasse ? Tu oublies a qui tu parles ?
Seifer haussa les épaules, repliant ses jambes comme Zell, appuyant inconsciemment
son poids sur le petit blond. Celui ci changea légèrement de position
pour supporter le poids de Seifer et posa sa tête au creux de l'épaule
de son aîné.
-qu'est ce qui ne vas pas Seif ?
-Je ne sais pas
-Essaye de me le dire, je pourrais peut être t'aider
encouragea
Zell.
Seifer posa sa joue contre les cheveux soyeux du jeune homme, appréciant
la douce texture de sa chevelure.
-Comment tu peux être à l'aise avec toi même ? Demanda t'il
à voix basse.
-Je suis bien comme je suis, répondit Zell. Pas toi ?
-Non
Oui
Je ne sais pas
J'ai l'impression de me dégoûter,
avoua Seifer.
-Parce que tu es homosexuel ?
-Je pensais que ça passerait si je me trouvais une copine
Je pensais
que ça avait marché avec Linoa
Mais finalement
non
-Tu n'en a jamais parlé avec qui que ce soit hein ? s'enquit Zell en
caressant gentiment l'épaule de Seifer.
Seifer secoua la tête avant de reposer sa joue sur le haut de crâne
de Zell.
-J'avais peur qu'on ne veuille plus de moi
Peu de gens voulaient de moi
déjà
-Seifer, murmura Zel, s'étonnant lui même que depuis le début
de la conversation, ils parlaient tout deux à voix basse, je serais vraiment
le dernier à te repousser.. Pour commencer je suis logé à
la même enseigne que toi niveau tendance
Ensuite, que tu sois homo
aurait plutôt tendance a m'arranger
Seifer releva la tête.
-Tu voudrais de moi ?
-Fais pas cette tête ! s'exclama Zell, je vois pas ce qui est étonnant
! Tu es mignon, bien foutu, intelligent, avec un humour décapant
Et reprend moi si je me trompe mais je ne te laisse pas indifférent..
au moins physiquement
Seifer eut un reniflement auto dérisoire et détourna le regard.
-Ca durerait pas entre nous.
-Mais ça durera le temps qu'il faudrait
Une semaine, un mois..
un an ou plus si on a du bol
Seifer se mordilla la lèvre. Il était tenté d'approuver,
d'accepter le petit blond dans sa vie
Mais d'un autre coté, il
avait peur
Peur de la fin qui viendrait un jour ou l'autre. Une petite
poussée sur son flanc ramena son attention au blondinet près de
lui.
-Je ne veux pas te forcer à faire un choix Seifer
Mais là
c'est important.. autant pour toi que pour moi
Tu peux dire non. Rester
tel que tu es
Je ne dirais à personne qu'elles sont tes préférences.
On resteras amis
Du moins j'espère
Et puis tu peux dire oui
M'accepter.. Et t'accepter. Apprendre ce que tu es et comment être heureux
avec
Zell relâcha les épaules de Seifer et s'agenouilla, manuvrant
pour faire face au jeune homme.
-Quoique tu choisisses Seifer
Je serais toujours là, ok ? A toi
de décider de quelle manière.
Le blond tatoué leva les mains, caressant gentiment les joues de Seifer
en souriant.
-Ne fais pas ton choix tout de suite. Réfléchis. Et revient me
dire quand tu seras vraiment sûr. Ok ?
Seifer ouvrit la bouche pour répondre mais sa voix refusa d'obéir
et il dut se contenter d'un hochement de tête. Zell lui sourit, de son
étrange sourire de fauve dévoilant ses crocs.
-Alors je te dis bonne nuit, murmura t'il avant de déposer un baiser
sur le front de Seifer.
-Nuit Zell, marmonna Seifer pendant que le cadet des deux se hissait debout.
Le budoka sourit encore une fois et adressa un petit geste de la main à
Seifer avant de se détourner, ressortant de la serre en s'étirant.
Seifer soupira en le regardant partir, sentant l'absence de sa chaleur comme
un vent froid. Ce serait agréable de rester lové contre Zell toute
la journée.. toute la nuit surtout. Ne plus avoir froid le soir, dans
son lit.
Rien que pour ça, Seifer eut envie de se lever et de poursuivre son ancienne
tête de turc pour lui dire oui. Néanmoins, il se retint, se forçant
à rester immobile.
Il réfléchirait sur la proposition de Zell. Et là, seulement,
il donnerait sa réponse. Une VRAIE réponse, pas dictée
par ses hormones ou ses craintes.
Satisfait de sa résolution, Seifer ramassa les canettes vide et son manteau,
levant le camp pour retourner dans sa chambre.
DRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIING
Zell ouvrit un il, foudroya du regard le téléphone puis
se retourna et referma l'il entrouvert.
-Pas déconner, trop tôt, ronchonna t'il.
Très vite le répondeur s'enclencha, interrompant la litanie de
sonnerie.
<Je suis pas là, ou je joue aux jeux vidéos, ou j'ai les mains
prises, bref, laissez un message j'essaierais de penser à rappeler, merci
!>
<Bien, Zell Dichnt, je sais que tu es là mais que tu as la flemme
de répondre au téléphone à ta mère, alors
décroche ou tu le regretteras
>
Zell soupira, rampa jusqu'au téléphone et décrocha avant
de répondre d'une voix lasse.
-La taupe humaine à l'appareil
<Tu as fais la fête hier soir ?>
-Nan 'man, juste mal dormi, qu'est ce qu'il y a ?
<Regarde le calendrier
> suggéra la mère de Zell.
Zell s'exécuta et loucha sur le calendrier à côté
du téléphone.
-Qu'est ce qu'il y a de spécial aujourd'hui marmonna t'il pour lui même
avant de lire les petites lettres sous la date. C'est déjà la
Fête nationale de Balamb ?!!!
<Zell un peu de patriotisme ne te ferait pas de mal> soupira sa mère
à l'autre bout du fil.
-Excuse moi pour avoir deux mois de retard sur le calendrier maman
<Bref, je voulais savoir si tes amis et toi vous aviez prévu quelque
chose
>
-Je pense pas, admit Zell en s'asseyant au bord du lit, pourquoi ?
<Bien, si ils veulent, invite les a manger, j'aimerais bien les connaître
un peu plus
. Surtout le grand blond dont tu me parles tout le temps
>
-Maman pitié ne le chambre pas sur ça, il est tatou ascendant
tortue de mer avec du sang de moule en plus, j'ai jamais vu quelqu'un se refermer
autant sur lui même à la moindre contrariété
<D'accord d'accord, je promet de ne pas embêter tes amis
Mais
propose leur s'il te plait, puis rappelle moi pour me dire ce qu'il en est
>
-Ok maman
J'y vais...
<A plus bébé
>
-Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaan, râla Zell avant de s'apercevoir que sa mère
avait raccroché.
Il ronchonna en raccrochant puis s'étira longuement avant de baisser
les yeux sur ses jambes. Une tache blanche recouvrait le genou gauche, mangeant
de plus en plus vers sa cuisse. Sur la jambe droite, des marbrures blanches
commençaient à apparaître à leur tour, alors que
les deux taches sur son ventre et son épaule s'étaient rejointes
quelques jours plus tôt
Zell se leva, alla dans la salle de bain
et jeta un il dans le miroir. La mèche rouge s'était étendue
elle aussi, fort peu heureusement. Le petit blond soupira avant de pêcher
les vêtements les plus couvrant qu'il puisse trouver et s'habilla rapidement.
Avant qu'il ne sorte, son regard tomba sur le petit mobile accroché au
dessus de son lit, près de sa tête. C'était un cercle de
métal, sur lequel était tendus des fils blanc, comme une étrange
toile d'araignée. Des plumes et des perles de verres blancs étaient
pendues dessous et il s'amusa quelques secondes à les faire tinter, mis
de meilleure humeur par le son cristallin. Quand il s'était réveillé,
la fois ou ses amis l'avaient veillé, le mobile avait été
suspendu au dessus de sa tête. Selphie lui avait dit que c'était
Fujin qui l'avait assemblé pendant son tour de garde, prétextant
un ennui considérable. Zell fit tinter une dernière fois les perles
de verre et sortit enfin pour rejoindre ses amis dans la cafet [3].
-La vie est belle les oiseaux chantent
-Et Zell s'est réveillé à temps pour le petit déj
!!!! acheva Selphie en brandissant un croissant.
-Un weekend, quel miracle ! Plaisanta Irvine.
-Vous êtes juste jaloux pour ma capacité spéciale à
dormir quand je le veux ! déclara pompeusement le blond en s'asseyant
à leur table, à côté de Fujin et Seifer.
Il adressa un gentil sourire au blond avant de commencer à se servir.
-Au fait, je peux vous demander un truc ?
-bien sur ? c'est quoi ? c'est quoi ? demanda Selphie.
-Premièrement ne pas donner de jus d'orange à Selphie .
-Hey ! Protesta la petite brune.
-Ensuite, maman m'a proposé un truc, c'est la fête nationale de
Balamb ce soir, alors elle nous invite a manger à la maison! On pourra
aller se balader après et on voit les feus d'artifice de chez moi ! qui
veut venir ?
-JE SUIS POUR !!!!
-J'avais dit pas de jus d'orange pour Selphie.
-Zeeeeeeeeeeeeell..
-Je viens, déclara Irvine.
-Car la où vas Selphie, commença Seifer.
-.. VAS IRVINE, achevèrent ses amis d'une même voix.
-Il est bien dressé hein ? Bêtifia faussement la petite brune en
s'agrippant au bras d'Irvine.
-Je veux bien moi aussi, fit Linoa, ta mère est vraiment sympa !
-Si je peux échapper à Kramer aujourd'hui soupira Squall, je viens.
-Je viendrais bien, soupira Quistis mais j'ai.. heu.. autre chose de prévu
-Nida ? Suggéra innocemment Zell.
Quistis rougit, Zell sourit grandement avant de se tourner vers Seifer.
-Seifer ?
Le grand blond haussa les épaules, indécis.
-Viens Seifer, intervint Fujin, tu DOIS goûter la cuisine à la
mère de Zell.
-D'ou que tu connais la cuisine de ma mère toi ? Marmonna Zell en fronçant
les sourcils.
-J'ai habité chez toi a un moment
Répondit la borgne avec
un haussement d'épaule tout en levant sa tasse de café à
sa bouche.
-Ha ouaiiiiiis , d'ailleurs maman me demande toujours comment vont la gentille
fille aux cheveux gris et son petit copain.
Fujin recracha bruyamment sa gorgée, s'étouffant à moitié
avant de gémir.
-Mais c'est pas vraiiiii
Seifer ARRETE de rire
.
-Désolé désolé, mais depuis le temps je trouve toujours
ça aussi drôle.
-Quoi donc ? Demanda Squall en tendant des serviettes pour éponger.
-Je ne suis PAS la copine de Raijin, je ne l'ai jamais été !
-Si une semaine.
-Pour ESSAYER, précisa la jeune femme avec un regard noir à Seifer,
et ça n'as pas marché, il fait trop petit frère.
-Il était si nul que ça au lit ? Demanda innocemment Zell.
-WOEEEEE RANGE CE BOOMERANG !!!!
-AUX PIEDS ZELL !!!!
-COURS ZELL COURS !!!!
-Gare toi là, indiqua Zell en montrant un emplacement, c'est la place
de la maison tu auras pas de PV.
Irvine obéit et gara rapidement leur véhicule. Presque aussitôt,
Zell était descendu et ouvrait la porte arrière.
-Tout le monde descend, bienvenue chez moi !
-Mmm ! Qu'est ce qui sent si bon ? Demanda Linoa en descendant les marches menant
chez Zell.
-Colombo de poisson ! s'exclama Zell, une des spécialités de maman
! Entrez entrez.
-Bonjour madame Di
Chnt
La mère de Zell se retourna en rougissant vers les adolescents, surprise
de leur arrivée.
-Heu
Les enfants, déjà là ?
-Un problème ? S'enquit Zell en se penchant pour voir la scène.
Salut M'man, salut Faye !
-Salut Zell, répondit la seconde femme en s'écartant de la mère
de Zell, un peu rougissante elle aussi.
Zell lui dédia un regard amusé avant de ricaner.
-Laissez moi deviner, les autres sont arrivé à un moment compromettant
?
-On croyait que vous arriveriez plus tard ! Se défendit la mère
de Zell avec des grands gestes.
Zell ricana encore avant de pousser ses amis stupéfait à l'intérieur.
-Ta mère est
Lesbienne ? Fit Irvine.
-Quand on se fait plaquer pour un autre homme, on a tendance a perdre un peu
la foi envers le côté mâle de l'espèce, déclara
sagement la mère de Zell.
-Romane tu ne trouve pas que ça sent le
Commença faye.
-MON DIEU LES PATATES !!!! s'exclama la matrone en se ruant vers sa cuisine.
Faye et Zell échangèrent un coup d'il amusé avant
de proposer de prendre les manteaux.
-Au fait Zell, ton père a appelé aujourd'hui, signala Faye, il
voulait te souhaiter une joyeuse fête nationale. Tu peux le rappeler si
tu veux, le visiophone marche en ce moment.
-Miracle !
LES PATATES SONT SAUVEES ! Signala la mère de Zell de sa voix de stentor.
-DOUBLE MIRACLE !!! rit Zell en s'installant devant un écran, excusez
moi cinq minutes, réclama t'il à ses amis.
Pendant qu'il jurait, tapait, injuriait, en bref, allumait l'écran, ses
amis, mal à l'aise, essayèrent d'entamer une conversation avec
Faye.
-Ca fait longtemps que vous êtes avec la mère de Zell ? commença
Linoa.
-Trois ans je penses
Oui, Trois ans et quelques
Je n'habite pas
avec elle par contre si c'est ce que vous demandez.
-Ha
heu
-Ecoutez, coupa la femme en levant les mains, si ça vous met mal à
l'aise n'en parlons pas, considérez moi comme une amie de la famille.
-Ca y est j'ai la com !!!! Interrompit Zell.
L'écran s'alluma en grésillant et on vit
Un dossier de chaise.
-Alloooooooooooooooooooooo ? fit Zell.
<ho merde, le visiophone !> Fit une voix jeune avant qu'un homme d'une
trentaine d'année ne s'asseye en catastrophe sur la chaise.
-Salut Gordan !
L'interlocuteur de Zell, à la peau tannée et aux cheveux châtains
en bataille, eut un grand sourire en reconnaissant l'adolescent.
<Zell !!! ta mère t'as donné le message alors ? Ca va zébulon
?>
-Très bien, papa est là ?
<Oui il transporte mes peintures la et
>
Un crash assourdissant fit grésiller les hauts parleurs et Gordan se
redressa vivement, fixant un point au dessus du visiophone avant de se prendre
le front dans la main.
<Je jure que la maladresse est de famille
> gémit il.
-Hey ! Il a tout fait tomber ?
<Lui compris> soupira le peintre en se levant,<je te l'envois>
Zell se tourna vers ses mais et haussa les épaules d'un air impuissant.
-C'était Gordan, le copain de mon père.
-Et je me demandais comment tes parents prenaient le fait que tu sois bi, soupira
Irvine.
<Zell est au visiophone, vas lui parler> fit la voix de Gordan, assourdie
par la distance
<Attend je vais t'aider !> protesta une autre voix.
<Ne touche a rien et vas parler à Zell ! Ouste !>
<Vi Gordan
>
un autre homme s'assit à son tour devant l'écran. Il avait de
court cheveux noir, légèrement grisonnant, des lunettes à
montures fines qu'il remontait constamment sur son net et sa salopette de jean
usagé était couverte de taches de peintures fraîches.
<Salut fiston>
-Salut P'pa, il doit être beau votre sol tout neuf dans votre nouvelle
maison.
<Ho ça va> râla le père en essayant d'essuyer ses
lunettes sur son jean, uniquement pour en mettre encore plus < Je t'appelais
pour te souhaiter une bonne fête !>
-C'est quand celle d'Horizon ?
<Me demande pas j'en sais rien
.>
<Dans deux mois !> Fit la voix de Gordan.
<Pourquoi tu viendrais pas au fait !> suggéra le père de
Zell <tu pourrais voir la maison et faire des balades en mer et.. Et prendre
des vacances quoi !>
-Je verrais pour mes vacances, promis Zell.
Gordan revint dans le camp de l'écran et agrippa son petit ami par une
bretelle de sa salopette.
<Désolé Zell, mais je te l'enlève, je dois le mettre
sous la douche
>
<Hooo, avec toi ?> suggéra l'intéressé.
Zell retint un fou rire devant les expressions de ses amis et dut expliquer
ses ricanements a son père.
-J'ai des amis à côté, et maman et Faye viennent déjà
de les traumatiser.
<Ho my gosh> gémit le père de Zell.
<Si ils doivent déjà te supporter petit pervers, ça
ne les traumatiseras pas beaucoup plus. Je t'embrasse !>
<Moi aussi, et embrasse ta mère et Faye aussi.>
-Promis, a plus ! salua Zell avant d'éteindre le visiophone et se tourner
vers ses amis.
-Sans vouloir offenser la maîtresse de maison, risqua Irvine, ta famille
est foutrement bizarre.
-La maîtresse de maison le prend comme un compliment et te fait mettre
la table cow boy, déclara la mère de Zell en mettant les assiettes
dans les bras d'Irvine.
Le repas fut excellent.
Squall protesta bien quand la cuisinière le fit reprendre trois fois
du colombo, mais uniquement pour la forme. Selphie et Linoa devinrent très
vite amies avec Faye. La rousse était d'une très agréable
compagnie, alimentant la conversation de manière habile et sans bavasser.
L'on rit beaucoup des multiples bêtises de Zell enfant, on se moqua gentiment
de Fujin et Raijin, laquelle menaça de briser le tibia de Seifer, Zell
réussissant a esquiver.
On hurla quand le chat décida de venir voir sur la table si personne
n'avait rien pour lui et se retrouva les pattes dans les restes du colombo.
On hurla à nouveau quand il fallut le nettoyer sous le robinet et que
Squall déclara que les chats étaient l'engeance du diable. Même
après que Linoa eut soigné son doigt.
Puis tout le monde prit les grandes serviettes de plages que distribua la mère
de Zell et on grimpa sur le toit de la maison pour regarder le feu d'artifice.
-C'est le paradis, soupira Zell, allongé sur sa serviette, le nez vers
le ciel.
-J'ai déjà dit " compliments à la cuisinière
" ? demanda Seifer, allongé non loin.
-Trois fois, répondit la mère de Zell, assise à côté
de Faye.
-Ca feras quatre alors
-Meoooooow
-Loin de moi ce chat ! Gronda Squall en montrant le matou.
-Allons Squall, il ne faisait que se défendre !
-Je préfère mille fois Angel a cet animal !
-Tu deviens bavard Squall attention ! Nota Selphie.
-Qu'y avait il VRAIMENT dans ce colombo ? Demanda Irvine, une drogue?
-C'était peut être le poisson à trois yeux, plaisanta la
mère de Zell.
-Ca commeeeeeeeeeeeeeence ? Geignit Selphie, les yeux vers le ciel.
-Ca devrait pas tarder, la rassura Zell.
Seifer se hissa sur ses coudes et fixa le ciel noir d'un air soupçonneux.
-Dites, c'est moi ou le ciel est nuageux ?
Une lumière bleue illumina soudain le ciel.
-C'était pas un feu d'artifice ça
fit Selphie au milieu
du silence qui suivit.
Et la pluie se mit a tomber si brusquement qu'ils crurent que c'était
une vague qui leur était tombé dessus.
-TOUS A L'ABRI !!!
-RETRAITE RETRAITE !!!
-Mettez vous sous les serviettes !!
-On desceeeeeeeeeend !!!
Les amis et les deux femmes se réfugièrent rapidement à
l'intérieur, hurlant de rire. Une fois de retour dans la maison, chacun
resta, tout dégoulinant, à rire sur le carrelage.
-Ho mon sol, gémit la mère de Zell sans pouvoir s'empêcher
de glousser.
-Tant pis pour le feu d'artifice, soupira Faye en s'essuyant les cheveux.
-Je suis trempéeeeeeeeeeeeeeeeeeee
fit Selphie en vidant ses chaussures.
-Moi aussi !
-Bon allez les filles venez avec moi je vais vous prêter des vêtements,
toi Zell tu
La mère de Zell regarda son fils, puis les trois grands garçons
et secoua la tête.
-Prête leur des habits de ton père.
Tout en riant elle fit entrer les filles dans sa chambre.
-Mon fils est un avorton
-Fallait me faire plus de soupe mère indigne !!! Protesta Zell avant
de grimper les escaliers, suivit par Squall, Irvine et Seifer.
Une fois dans sa chambre, il ouvrit un placard et sortit des pulls et pantalons
de jogging ou de pyjama qu'il tendit à ses amis.
-Squall ça devrait t'aller, Irvine a la rigueur mais toi Seifer
-Tu veux que je reste en caleçon ?
Zell lui fit un grand sourire en haussant un sourcil encourageant. Seifer roula
des yeux en réponse.
-On en reparleras.
-Tiens, ce fute a toujours été trop grand pour papa
finit
par déclarer Zell en lui donnant un pantalon muni de poches latérales.
Je vais vous chercher d'autres serviettes pour vous essuyer les cheveux, expliqua
t'il avant de disparaître dans le couloir, les bras chargés de
vêtements.
Quand tout le monde redescendit au rez-de-chaussée, la pluie avait encore
redoublée.
-Espérons que la voiture soit waterproof, soupira Zell en jetant un il
par la fenêtre.
-Pas question que vous preniez la route ce soir, déclara la mère
de Zell, vous dormirez ici.
-Il y auras assez de lit ? Demanda Linoa.
-Et bien, mon lit, celui de Zell
Le canapé se déplie et
j'ai un matelas pneumatique quelques part.
-Bon les filles prendront mon lit, déclara Zell.
-Ben et toi ?
-Je dormirais sur le matelas
-A trois sur ton lit elles tiendront, mais a trois sur le canapé, non,
quelqu'un devras partager le matelas avec toi Zell, déclara Faye.
-Un volontaire au hasard ? réclama Selphie.
-Seifer, firent tout les amis d'une même voix.
-Merci les mecs, ronchonna Seifer.
-Au lieu de râler viens m'aider a prendre les couvertures, j'aurais besoin
d'une grande perche.
-Je te suit nabot.
Les deux amis retournèrent à l'étage et Zell ouvrit un
placard avant de se hisser sur la pointe des pieds, essayant d'attraper les
couvertures entassées en haut.
-Je vais me mettre au régime soupe à tout les repas, grommela
le petit blond.
-Laisse faire.
Seifer agrippa un pan de couverture et tira, les rattrapant au fur et à
mesure de leur chute. Zell l'aida a récupérer les lourds plaids
de laine, les repliant soigneusement.
-Merci seif
-Mais de rien, tu sais bien qu'il faut toujours aider les plus petits que soi,
fit Seifer avant de tendre un dernier tas à Zell.
Leurs mains se touchèrent et les deux blonds se figèrent, surpris
du contact et s'attendant un peu a ce que l'autre recule en premier.
Ce qui fit que, les yeux dans les yeux, ils ne virent pas un tas de couverture
leur tomber dessus du haut du placard.
-EEEEP !!!
-ON EST ATTAQUES ?!!!!
-Dites les enfants quand vous aurez finit vos idioties, intervint la mère
de Zell, accoudée à la barrière de l'escalier, il y a des
glaçons qui attendent des couvertures en bas.
-Heu oui maman, fit Zell avant de partir en courant, les bras chargés
de couettes.
Seifer ramassa d'autres édredons restés au sol et commença
a suivre son cadet mais la mère de Zell tendit son bras musculeux en
travers du chemin.
-Stop jeune homme, j'ai a vous parler.
Seifer s'immobilisa, tétanisé par une crainte sourde. La mère
de Zell haussa un sourcil surpris devant la brusque pâleur du jeune homme
et secoua la tête.
-Je ne vais pas te manger
Seifer c'est ça ?
-Hm
-Bien, je voudrais te parler au sujet de Zell
-Je ne lui ferais jamais de mal, laissa échapper Seifer avant d'avoir
put se retenir.
-Je sais
ho ne me fais pas ces yeux là jeune homme
-Que quoi pardon ?
La femme croisa les bras, amusée du répondant malhabile de ce
grand gaillard.
-Fujin m'avait pourtant assuré que tu étais du genre grande gueule
et langue de vipère
Taquina gentiment la femme, j'ai vu les regards
que tu avais pour lui
Et ceux qu'il avait pour toi
Seifer réprima sa furieuse envie de danser d'un pied sur l'autre et se
força a rester calme et posé. Pas facile.
-J'ai changé depuis
La guerre.
-Je sais
Zell me parle souvent de toi
Tellement en fait que j'ai
l'impression de te connaître
-Il parle de moi ? S'étonna Seifer.
-Il ne vas pas jusqu'à me raconter ses rêves de toi mais je pense
tout savoir
L'ex chevalier tenta vainement de se persuader qu'il ne rougissait pas. La femme
en face de lui sourit a nouveau, du même sourire que Zell, minus les crocs,
et tapota gentiment l'épaule du grand blond.
-Zell est ton premier béguin homosexuel hein ?
Seifer frémit et jeta un regard à la fois effrayé et menaçant
à la femme en face de lui.
Qui ne releva pas.
-Pas de ça avec moi, je sais très bien de quoi je parles.
-Je.. Je
-Tu crois que j'ai toujours assumé mon homosexualité ? que quand
le père de Zell m'a larguée, je me suis précipitée
aussitôt vers la gent féminine ?
-Heu
non, admit Seifer du bout des lèvres.
-C'est Zell qui s'en est mêlé
Il auras beau démentir
je suis sûre qu'il savait ou ça mènerais de me présenter
Faye
-Il se mêle de tout
Soupira Seifer.
-Et tu t'en plains ?
Seifer fixa les iris brun de la femme. Brun et chaud. Comment Zell avait il
pu croire qu'il était réellement son fils ? Lui si blond et elle
si brune
Zell
-Non
Je ne m'en plains pas
que
Hem de quoi vouliez vous parler
a son sujet ?
-Je crois que je sais tout ce que je voulais savoir, sourit la femme en se redressant,
tirant sur le pull de Seifer pour le défroisser.
-Mais vous n'avez rien dit
-J'ai des yeux pour voir l'évidence même Seifer
L'aimes tu
?
Seifer s'humecta les lèvres, la gorge serrée, mais la réponse
vint aisément. Comme une vérité universelle.
-Oui.
-Alors dis le lui quand tu seras prêt a assumer.
-Bientôt
Promis Seifer
La mère de Zell sourit puis obéissant à une impulsion,
serra brusquement le grand blond dans une étreinte d'ourse, lui coupant
le souffle.
-Malgré tout ce qu'en disent les gens Seifer, tu es un brave petit
n'oublie jamais ça d'accord ?
Seifer ne répondit pas, se contentant de sourire, la tête cachée
contre celle de la femme brune.
C'était agréable. Pas d'une manière sexuelle non.. juste
Un trop plein d'amour maternel
Edéa avait été pareille,
même si un peu plus délicate.
-MOMAN SEIF ON A BESOIN DE COUVERTURE ICI !!!!
La délicatesse n'était pas de famille on dirais.
-Si vous avez besoin de quelques choses, la cuisine est juste là, indiqua
une dernière fois la mère de Zell.
-Romane, ils sont grands et au besoin ils demanderont à Zell, viens te
coucher maintenant, appela Faye de la chambre.
-Bonne nuit maman ! Bonne nuit Faye ! BONNE NUIT LES FILLES !!! Ajouta t'il
en direction de l'étage.
-BONNE NUIT ZELL !!! Répondirent les filles. BONNE NUIT LES GARCONS !!!
-BONNE NUIT LES FILLES !!! firent Irvine et Seifer.
-Irvine, la couverture, grogna Squall en tirant la couette verte.
-Tu prends toute la place ! Protesta le cow boy.
Zell résolu la dispute en offrant une couverture rose pale à Squall
qui le foudroya du regard avant de se draper dans sa dignité, sa bouderie
et la couverture. Irvine s'installa à son tour avant de voir Zell amasser
des couvertures près du matelas gonflable de Seifer.
-Ben Zell, tu dors pas avec Seif ?
Zell lui jeta un regard agacé et ne répondit pas, retournant a
son installation. Seifer intervint a son tour.
-Tu vas dormir par terre ?
Zell haussa les épaules d'un air désinvolte contredit par la tension
dans ses muscles.
-Je veux pas te déranger.
Seifer hocha la tête avant de tendre la main et prendre Zell par le poignet.
-Tu ne me dérangeras pas, souffla t'il.
Zell hésita, se laissant traîner par le bras avant de s'arrêter.
-Seifer tu
-Est ce que tu veux rester avec moi ? redemanda le grand blond.
Seifer hocha la tête et, au grand étonnement de Zell, lui adressa
un sourire. Un vrai. Pas ironique ou sardonique. Un vrai sourire chaleureux,
amical
amoureux.
-Tu es sur ? Demanda Zell, espérant de tout cur ne pas se méprendre
sur les mots de Seifer.
-Tant que tu voudras de moi.
Zell sourit à son tour, soudain euphorique. Puis, quand Seifer lui fit
signe à nouveau de le rejoindre, il obtempéra avec plaisir, se
blottissant contre le torse large du sabreur en soupirant d'aise.
-Pourquoi j'ai la vague impression qu'un truc pas net viens de se passer entre
vous ? Demanda Irvine en se grattant la joue.
-La ferme et vas éteindre la lumière Irvine, grommela Seifer.
[Le Fauve] [Le Goût de la Mako]
[1] Ka: Rhôôô
[2] Kin : a quoi vous pensiez encore ?
[3] Kin : C'est moi ou ils passent leurs
vies la bas ?