'-Tu es ici sur les terre de Mangetsu, Gobi no Yohko, Reine de la forêt ! Décline ton nom, et l'affaire qui t'amènes !
Le tanuki stoppa sa marche et lâcha la musaraigne qu'il venait d'attraper, fixant le renardeau planté devant lui, ses deux queues battant furieusement l'air.
-Si je ne me trompe
Tu n'es qu'un Nibi
-Gobi no Yohko est ma mère ! Crétin de Tanuki ! Rétorqua le renardeau, jappant furieusement.
Le Tanuki renifla dédaigneusement et claqua des mâchoires près du museau du petit, le faisant légèrement reculer de peur.
-Et tu me feras quoi ? Tu me mangeras ? Je ne ferais qu'une bouchée de toi
Le tanuki n'acheva pas sa phrase, que le renardeau s'était transformé en une fillette vêtue d'un kimono vert clair. Ses deux queues étaient toujours présentes, mais elle les cacha vivement sous ses jupons, non sans avoir décoché au tanuki un violent coup de pied.
-Et là, tu me mangerais ?!
Le tanuki bondit en arrière, grogna et accomplit un parfait saut périlleux arrière, atterrissant sous la forme d'un prêtre adulte.
-Là, oui.
-Woah ! Tu peux te transformer toi aussi ? S'exclama l'enfant, le regard brillant.
A nouveau, le tanuki renifla prétentieusement, regardant la fillette de haut.
-Bien sur, les Tanukis sont supérieurs aux yohkos pour les transformations.
-Ah ça c'est pas vrai ! Protesta la fillette. Aucun Tanuki n'arrive à la première queue de Mère, et elle n'est même pas une Kyûbi !
-Qu'en sais-tu, gamine ? Rétorqua le tanuki, donnant un coup contre son ventre qui résonna comme le tonnerre.
-Je ne suis pas une gamine ! Je viens d'avoir ma deuxième queue !
-Tu n'es qu'une Nibi, une mioche
-Très bien ! S'exclama la renarde en se plantant sur ses pieds, tendant l'index vers le nombril du tanuki. Moi, Okori, Nibi no Yohko, je te mets au défi !'
-Attend, attend là, pause, stop ! Coupa Sakura.
-
Kyûbi no Yohko
Balbutia Hinata.
-Alias Okori
-Est
une.. FILLE ?!!!! Brailla Sakura.
-D'un côté, ce n'est pas si étonnant que ça coupa Shikamaru, la majorité des yohkos sont des femelles, surtout les plus puissants. Les mâles deviennent très rarement des Kyûbis.
-Mais, mais, mais, ça ne te choque pas ?! Protesta Ino, le démon renard dans Naruto est une femme et ça ne te dérange pas ?!
-Nous parlons d'un type dont la technique favorite consiste à se transformer en femme nue pour déconcentrer l'adversaire, donc : Non.
-Point à Shikamaru, déclara Kiba, alors que tous les garçons laissaient échapper un sourire, un grognement ou une légère rougeur, ayant tous subit, à un moment ou un autre, la sexy no jutsu de Naruto.
Shino se racla la gorge pour masquer sa gêne et reprit sa lecture à voix haute, sans attendre que le calme soit retombé sur la petite bande.
'Le tanuki garda longuement le silence, mesurant d'un regard dubitatif le petit bout de femme planté devant lui, ses longs cheveux brun roux vaguement noués en un épais chignon retenu d'une branche d'arbre, et ses yeux rouge brûlant de colère, ses joues marquées de trois rayures rouge.
-Un défi ? Que ce soit sous cette forme ou ta vraie forme, tu ne tiendrais pas un round contre moi, morveuse.
-Un défi de transformation ! Râla Okori en tapant du pied contre la terre de la forêt. Celui qui arrive à tromper l'autre gagne !
-Je suis proprement terrifié, signala sarcastiquement le tanuki.
-Si tu perds, je dirai à Mère que tu traînes sur ses terres, ajouta Okori, mine de rien, tout en examinant ses ongles.
Le tanuki se frappa le front en grommelant un gros juron puis soupira.
-Je n'ai pas le choix alors, j'accepte.
-Tu dois dire ton nom !
Encore une fois, le tanuki jura, roulant des yeux vers le ciel.
-Moi, Shuukaku Tanuki, j'accepte le défi d'Okori, Nibi no Yohko. Ça t'ira ?
La renarde battit des mains.
-Voilà comment on va faire. On va partir chacun de son côté, marcher une heure et se retrouver. Le premier qui trouve l'autre doit se transformer et ne pas se faire reconnaître. On y va !
Avec un petit flash, la fillette redevint un renard et s'enfuit en courant, aussi guillerette que si elle jouait à cache-cache avec son frère et sa sur. Après une heure à courir dans la forêt, elle repartit à la recherche du tanuki, le suivant facilement à la trace.
-Je dois faire mieux que ce coincé de tanuki, grommela t'elle en se glissant entre les fourrés bordant une route, sinon, je serai la honte des yohkos !
Elle sortit la tête du fourré et vit le tanuki arriver au loin, toujours sous sa forme de prêtre. Okori agita une oreille, réfléchissant à la forme qu'elle pourrait prendre, quand l'illumination se fit. Elle était juste à côté d'une borne élevée par les humains, pour commémorer un événement sacré. La renarde sourit, s'assura que le tanuki ne la voyait pas, et se transforma aussitôt en statue de Jizo, le bouddha protecteur des voyageurs et des enfants. Puis, vérifiant que ses queues ne dépassaient pas, elle se tint fermement immobile, en attitude de prière. Très vite, le tanuki arriva près de la renarde transformée. Sans se méfier, il stoppa près de la statue et, fidèle à son apparence de prêtre, sortit des boulettes de riz comme offrande au Jizo. Il posa la première, s'inclina profondément et ferma les yeux, faisant une rapide prière. Aussitôt, la renarde en profita pour se pencher, attraper la boulette et l'avaler tout rond, se remettant rapidement à sa place quand Shuukaku se redressa à son tour.
-Et bah ? Ou est la boulette ? S'étonna t'il, cherchant l'aliment du regard.
Intrigué, il finit par hausser les épaules et en reposant une boulette, croyant avoir fait sa prière sans avoir fait d'offrande. Pour éviter la colère du Jizo, il se remit aussitôt à prier.
Cette fois, Okori eut à peine le temps d'avaler la boulette et de se remettre à sa place que Shuukaku avait déjà finit sa prière. Encore une fois, le tanuki s'étonna de la disparition de l'offrande. Okori devait se retenir pour ne pas reprendre sa forme d'enfant et lui éclater de rire au visage, mais elle attendit, bien patiemment, que Shuukaku remette une boulette de riz devant elle puis recommence sa prière. Elle se jeta goulûment sur la boulette de riz et mordait férocement dedans quand Shukaku se redressa, l'attrapant par le bras. De surprise, Okori reprit sa forme de renard, lâchant le reste de la boulette, que Shuukaku rattrapa au vol.
-Mais qu'est ce que c'est que
-Je t'ai eu, je t'ai eu ! Jappa joyeusement Okori en sautillant joyeusement autour de Shuukaku, tu t'es fait avoir Shuuka-kun !
-C'est -san pour une morveuse comme toi ! Voire -sama !
Okori se laissa tomber assise devant le tanuki et lui tira effrontément la langue.
-Tu ne pourras pas faire mieux Shuuka-KUN.
Shuukaku réfléchit longuement, fixant un regard mauvais sur la renarde avant de sourire et avaler en une bouchée le reste de la boulette.
-Ho que si, je peux faire mieux.
-Même pas vrai.
-Si.
-Non.
-Si.
-Non.
-D'accord. Demain, à midi, je vais me transformer comme le seigneur du château tout près et venir dans la forêt. Viens et tu verras.
-Mais t'es censé me faire la surprise ! Protesta le renardeau en penchant la tête.
-C'est un concours de transformation non ? Rétorqua le tanuki par dessus son épaule, tu verras que je fais mieux que toi.
-Ok, demain, ici, à midi, je t'attendrais !
Le lendemain vint et Okori fut au point de rendez-vous, à l'heure, assise près de la borne commémorative. Elle attendit, longtemps, puis, croyant que le Tanuki s'était découragé, s'apprêta à partir, tête haute, quand un son de trompe la fit bondir dans les fourrés. Guettant la route de sous les feuilles, elle vit d'abord des serviteurs passer en courant, hurlants aux serfs de s'incliner devant leur seigneur. Okori ne bougea pas, sachant qu'elle se ferait tuer si elle sortait devant des humains. Après les serviteurs, ce furent des samouraïs, en armure et à cheval, les masques de leurs casques ramenés sur leur visage, leur donnant des traits terrifiants. Okori ne bougea toujours pas.
Enfin, ce fut le baldaquin seigneurial qui passa, transportant effectivement le seigneur du pays, visible à travers un entrebâillement du rideau. Stupéfaite, Okori mit quelques secondes à réagir, avant de se jeter hors de sa cachette.
-Shuuka-kun ! C'est incroyable ! Tes transformations sont extraordinaires ! Tu m'as battu Shuuka-kun... Pardon, Shuukaku-sama !
Le seigneur tourna la tête vers la voix suraiguë et aperçut la petite renarde à deux queues qui courait vers lui. Il poussa aussitôt un hurlement de terreur qui fit stopper la renarde dans sa course.
-Shuukaku-sama ?
-Un Yohko !!! Tuez le !!! Vite ! Avant qu'il ne m'ensorcelle !
Confuse, Okori ramassa ses queues entre ses pattes, couinant misérablement et ne comprenant plus rien.
-Shuuka
commença t'elle, juste avant qu'un des samouraïs n'approche au galop, brandissant un solide bâton ferré.
Il l'abattit sur la petite renarde, et celle ci hurla de douleur, le dos en feu. Faisant faire demi-tour à son cheval, le samouraï essaya d'assener un autre coup au Yohko, mais, frottant ses queues entre elle, Okori invoqua une flamme qui carbonisa aussitôt l'arme, lui permettant de s'enfuir au milieu de la confusion causée par la magie. Une fois hors de danger, Okori s'arrêta pour lécher ses blessures et réfléchir.
Ça n'avait pas été une illusion.
C'était le vrai Seigneur qu'elle avait croisé, avec ses hommes.
Shuukaku s'était moqué d'elle.
Il allait payer.'
-'Je comprends mieux maintenant pourquoi Shuukaku et Kyûbi avaient l'air de se haïr pendant notre combat à Garaa et moi. Bon sang, si jamais Kyûbi retombe sur Garaa, je n'ose pas imaginer la fessée qu'elle va lui mettre
'
Kiba laissa échapper un petit gloussement, amusé à l'image mentale fournie par son imagination très fertile et Neji le fit taire d'un regard, auquel Kiba rétorqua par un tirage de langue insolent.
-'D'un autre côté, ce rêve m'inquiète vraiment. C'est le deuxième en deux jours, et deux fois, ce sont des souvenirs d'un Yohko.
Kyûbi no Yohko.
Qu'est ce que ça veut dire ?'
Shino referma le livre et leva la tête vers ses amis. Tous le fixaient en silence, les yeux écarquillés de surprise.
-Je sais que tout homme à une part féminine en lui, mais pour Naruto c'est un peu fort
Marmonna Iruka.
-Sa part à lui fait trente mètres de haut et à neuf queues, ajouta Shikamaru.
-Par opposition aux hommes qui n'en n'ont qu'une, précisa Kiba en ricanant.
Les filles protestèrent haut et fort du manque de délicatesse de Kiba pendant que Shino lui faisait calmement remarquer que tout cela semblait fortement l'amuser.
-Tu parles ! J'ai hâte de le revoir pour pouvoir le chambrer à souhait là dessus ! Je vais enfin pouvoir me venger de ses sales blagues !!!
-Si un jour on le revoit, murmura Hinata en baissant les yeux.
Kiba se mit à quatre pattes d'un coup de reins et approcha de la jeune fille, lui décochant une pichenette sur le front.
-Hinataaaa ! Poussin [1], commence pas comme ça ! On va aider Naruto ! On peut pas le laisser tomber ! Tiens, ajouta t'il en se relevant, je te promet qu'on le sortiras de là ! Par la force s'il le faut ! Qui est avec moi ?!!!
Malgré l'enthousiasme évident du jeune homme, personne ne renchérit, sauf Akamaru qui aboyait à ses pieds. Vexé comme un pou, Kiba baissa le bras en fronçant les sourcils.
-Personne ?! Et vous vous prétendez des amis ?! Naruto a besoin de nous !
-Ce n'est pas que nous ne sommes pas inquiet pour Naruto, Kiba, ni ne que nous ne voulons pas l'aider, mais avant de s'emporter comme ça, il faut rassembler des informations et préparer un plan. A quoi ça nous servira de sauver Naruto, si, après, nous sommes tous recherchés comme traîtres ?
-Nara-kun a raison, intervint Iruka.
-Mais
!
-J'aime Naruto comme un père Inuzuka-kun, et si je dois donner ma vie pour le sauver, je le ferais. Maintenant assied toi. Et écoute la suite.
L'homme chien hésita visiblement entre son envie de foncer à la prison et libérer leur ami de force et obéir à son ancien professeur. Au final, ce fut Hinata qui le décida en le retenant par la manche, le suppliant d'obéir du regard. Avec un gros soupir agacé, Kiba finit par se laisser tomber assis près d'elle et s'accouda sur son genou, boudant avec toute la mauvaise foi possible. Iruka tourna alors la tête vers Shino et lui fit signe de reprendre sa lecture. Le brun obéit, rouvrant le journal et cherchant sa page.
-'Nuit de jeudi à vendredi. Même Kakashi-senseï s'est aperçu que je n'étais pas dans mon assiette. C'est dire non ? Pour sa défense, j'étais trop distrait pour me concentrer sur l'entraînement, j'ai accumulé les conneries
Pire que d'habitude même. Gah, j'en reviens pas que je me sois planté de signe pour l'incantation. BREF.
Rêve numéro 3.'
'-VIEILLE BIQUE ! J'ai protégé ton territoire pendant des siècles et c'est comme ça que tu me remercie ?!!
-Il suffit Okori.
La majestueuse Yohko se leva, étirant ses huit queues percluses d'arthrose et fit face à sa fille, jeune renarde à trois queues.
-Tu es une sanbi désormais, tu dois partir, comme ton frère et ta sur l'ont fait en leur temps. Les jeunes yohkos de ton âge doivent partir à la recherche de leur territoire, ou défier le seigneur de la forêt. Dois-je te rappeler ce qui s'est passé la dernière fois que tu m'as défié ? Ajouta Mangetsu avec un sourire moqueur.
-Je ne m'y attendais pas ! Répliqua la jeune renarde, le poil hérissé par la fureur, c'était injuste !
-La vie est injuste Okori. Il faudra faire ainsi. Soumets-toi, bats-moi ou trouve toi un autre territoire.
Okori grogna férocement, faisant se lever ses frères et surs, plus jeunes ou soumis à l'autorité de la reine de la forêt. Agitant ses queues, Okori grogna sur eux, les défiants d'approcher, ce que beaucoup, connaissant le tempérament incendiaire de la jeune Yohko, hésitèrent à faire. D'autres, plus vieux et plus puissants, continuèrent de la menacer. Même un des nouveaux époux de Mangetsu, un Gobi au poil rouge, se leva pour corriger la sanbi.
-Un jour tu verras ! Grogna Okori, je vais revenir et même toi tu me montreras le ventre et baisseras les queues !
-Dans ce cas, tu devras faire vite petite flamme, rétorqua Mangetsu en retournant s'allonger sur sa couche de fougères.
-Tu ne m'en crois pas capable ?! S'emporta Okori, allumant des feus follets autour d'elle dans sa colère.
-J'ai huit cent ans Okori, déclara doucement la vieille reine, enroulant ses queues autour d'elle, et je ne serai pas une Kyûbi. Je ne pourrai pas vivre un siècle de plus.
Sur la troupe de Yohko, le silence retomba. Tous connaissaient le grand âge de leur reine, certains avaient même remarqué son poil grisonnant, les rides qui apparaissaient sur son visage de femme, ou ses portées, moins fréquentes et affaiblies, mais aucun n'avait encore osé penser à sa fin, tous espérant la voir encore longtemps.
-Pourquoi ne désignes-tu pas ton successeur ? S'étonna Okori, venant trottiner près du museau de sa mère, encore toute petite devant l'immense créature.
-Je pourrais
Ca pourrait être toi Okori
-Alors fais le !!!
-Non.
-Mais, je serai puissante ! Au moins autant que toi, je suis sure !
La mère renarde laissa échapper un rire, puissant comme un coup de vent, comme une bourrasque, son souffle repoussant sa fille en arrière.
-Toi ? Une hachibi ? Si tu es une nanabi à la fin de ta vie ce sera un miracle ! Et vu ton comportement envers les hommes Okori, je doute que les Dieux t'accordent ce miracle.
-Les hommes, cracha la jeune renarde en se remettant sur ses pattes, ce ne sont que des parasites ! Ils prennent nos terres, volent nos proies et chassent nos enfants comme du bétail ! Combien d'enfants t'ont ils pris Mère ?! Et à vous mes frères ? Mes surs ? Combien ?!
-Il ne sied pas à une femelle sans enfants de juger de notre douleur, rétorqua une sur cadette d'Okori, ses deux petits à peine sevrés blottis contre son poitrail.
-Si elle ne courait pas si vite pendant ses chaleurs, elle en aurait des petits, ricana un mâle trapu.
Okori se hérissa, montrant les crocs au jeune mâle qui battit en retraite, peu soucieux de se faire arracher une oreille.
-Voilà pourquoi tu ne seras pas mon héritière Okori, déclara soudain sa mère, faisant taire les moqueries que la réflexion du mâle avait provoquées.
-Parce que je grogne sur Ashi [2]? Fit la sanbi, une oreille penchée sur le côté.
-Parce que tu ne respectes pas les hommes.
-Et moi ? Ils me respectent ?!
-Ce n'est pas parce que tu as eut une bastonnade une fois par un homme stupide qu'ils le sont tous, rétorqua Mangetsu en croisant les pattes. Nous autres yohkos, sommes sur terre pour servir Inari-sama, dieu et déesse, protecteur de la vie et de la fertilité. Nous devons vivre avec les humains, les protéger, les aider en cas de besoin, punir les mauvais et récompenser les bons. Et, après neuf cents ans, nous montons au ciel, devenant les Myobus, serviteurs divins d'Inari
-Je n'ai pas envie de devenir un larbin des Dieux ! Ni maintenant, ni jamais !
-Continue sur cette voie Okori, et tu risques fort de devenir un nogitsune [3]. Maintenant va, trouve toi un territoire, apprend à connaître et aimer les hommes
Et alors tu pourras revenir me défier. Et me vaincre
peut être
Disparais.
Sur ce, la vieille renarde se détourna et disparut dans la forêt. Un à un, ses enfants se dispersèrent, rejoignant leur tanière ou leurs territoires de chasses. Okori se retrouva rapidement seule, au milieu de la clairière. Elle y resta longtemps, bouillant de colère, jusqu'à ce que le soir se couche, mais, comme la lune se levait, elle sauta sur ses pattes et poussa un long glapissement de défi.
-Vous verrez tous un jour !!!'
-'Je me suis réveillé à ces mots. Peut être que le rêve aurais du continuer mais quand je l'ai vue se lever et crier ça
Ca me rappelait trop quand j'étais petit. Quand tout le monde me méprisait et me considérait comme un sale gosse incompétent.
Avant que je trouve les autres.
Avant que les autres ne m'acceptent tel quel.
Au final, ça me fait pas mal réfléchir ces rêves. Est-ce que je serais devenu comme Okori si je n'avais jamais rencontré les autres ?'
-De qui il parle ? S'enquit Ino à mi-voix, Sakura lui répondant par un haussement d'épaules.
-'Qu'est ce que je serais devenu si Iruka-senseï ne s'était jamais occupé de moi ? Si Sakura et Sasuke n'avaient pas été là ? Et puis tout le monde ? Tous mes amis ?
Est ce qu'ils me considèrent vraiment comme un ami, ou juste comme le couillon du groupe qui les colle par simple envie d'emmerder son monde ?'
Shino se tu, et cette fois, ne referma pas le livre, gardant les yeux baissés sur la dernière ligne.
-Je ne m'étais pas rendu compte qu'il était aussi seul, murmura Sakura au bout d'un moment.
A plusieurs reprises ces dernières années, Sakura avait su que Naruto était seul, avait toujours été seul. Mais elle n'avait jamais vraiment réalisé toutes les implications. Il grandissait seul, c'est vrai, sans l'autorité parentale qui l'empêchait de faire ce qu'il voulait, mais sans, aussi, l'affection de sa famille. Iruka-senseï s'était occupé de lui, mais uniquement à partir de son entrée à l'académie. Et avant ? Qui avait prit soin de lui ? Elle ne se souvenait quasiment pas de Naruto avant de le rencontrer à l'académie. Il n'avait pas été à la crèche, ni à l'école maternelle que tout les enfants, futur-ninjas ou non, avaient fréquentés. Et quand elle le croisait dans la rue, ses parents et les autres adultes l'empêchait d'approcher, le traitant comme un paria même quand il n'avait pas plus de cinq ans.
Rien d'étonnant au final, qu'il ait peur de devenir comme Kyûbi no Yohko.
-Kakashi-senseï ?
-Oui Sakura ?
-Quand
Quand Naruto sortiras de prison
Il faudra lui faire une grande fête. On ira au Ichikaru et on lui offrira son plat favori. Et puis après on
on
-On sera la pour lui Sakura, fit le grand ninja en lui caressant les cheveux, attendris. Et surtout on lui dira. C'est le plus important.
-Merci Senseï, fit la jeune fille avant de se tourner vers ses amis.
Elle ne put réprimer un sourire en voyant Tenten secouer Neji pour lui faire jurer de lui dire si jamais il avait un problème d'ordre privé, que ce soit un béguin amoureux, une couille avec les Hyugas ou un virement de cutie. Pareillement, Kiba parlait à Hinata au creux de l'oreille tandis que Ino et Shikamaru se chamaillaient pour savoir qui serait le premier à aider Chouji en cas de problème. Elle se tourna en entendant un petit cri effarouché, suivit du son d'une gifle et vit Iruka, écarlate, ordonner à Shino de reprendre sa lecture.
Lequel Shino, après un regard méfiant à ses équipiers, releva le cahier.
-'Nuit de vendredi à samedi.
J'avais dis que le troisième rêve était le pire ? Oubliez ça, le quatrième EST le pire de tous !!! Je ne vais jamais m'en remettre ! Rien qu'a y repenser je deviens écarlate ! Je pouvais vivre SANS savoir ça sur Okori !'
[1] Si Hinata signifie 'grand soleil' Hina signifie aussi 'poussin'
[2] Ashi=roseau
[3] Mauvais renard, parmis les yohkos, ce sont ceux qui sont purement cruel et méchants.