Neuf Vies

Chapitre 3 : Le clan Uzumaki

Série : Naruto
Autrice : Kineko
Genre : Sérieux, suite de ‘Neuf rêves’, relation sexuelle hétéro très sous-entendue, amourette yaoi sous entendue vers la fin, révélation familiale.
Couple : Des références à Asuma+Kurenaï, Inori+Hayashi, Naruto+surpriiiiiiiiise mwéhéhé
Disclaimer: Naruto et tous les personnages de cette histoire ne m'appartiennent pas. Ils sont à Masashi Kishimoto.
Autre : Okori, Hayashi et Inori sont à moi. Les théories sur les origines de Kurenaï et Kakashi sont tirées d’une autre de mes fics : Yami no sharingan. Ce n’est pas tout à fait la même histoire, mais c’est le même principe, ça peut aider de lire Yami si vous ne comprenez pas ce chapitre. [fin de la pub gratuite ^^]

-Bonjour Hokage-sama !
Le troisième maître sourit au vieux paysan debout devant lui, qui retirait son chapeau en signe de respect.
-Allons allons Tsukichi, tu es toujours mon aîné, c’est à moi de tirer mon chapeau.
-Non, non c’est rien ! Que me vaut l’honneur de vous voir ?
-Je suis venu voir comment se passait la punition de Naruto.
-Taro ! Amène à boire pour le maître Hokage et ses gardes du corps ! Lança le vieil homme à son petit-fils toujours dans le champ. Ha, vous voulez dire le petit Uzumaki ? Ca va, ça va…
-Pas de problème avec les autres aides ?
-Ha, fit le vieil homme, s’asseyant sur un tronc au sol, faisant signe au maître Hokage de le rejoindre. Si… Mais pas aussi grave que ce que vous craigniez. Ils se contentent de l’éviter. Aucun ne lui parle vraiment, mais personne ne lui est franchement hostile. Ils ont juste un peu peur.
-Je vois, fit le maître Hokage en s’asseyant à son tour, acceptant la cruche que lui tendait Taro.
-TARO ! Et les verres c’est pour les chiens ?
-Désolé Grand-père ! Fit le gamin en repartant en courant.
-Ce n’est rien, fit le maître Hokage en débouchant le cruchon. Ca fait des années que je n’ai pas bu de ta cuvée Tsukichi.
Et le vieux ninja avala une longue gorgée de vin de prune.
-Toujours aussi bon !
-Y’a intérêt, je soigne mes arbres pour ça !
-Pour en revenir à Naruto. Est-ce qu’il fait du bon travail ?
-Et bien.... J’ai pas à me plaindre… Une fois qu’il a pris le coup pour le repiquage du riz, il est parti avec enthousiasme. Tellement qu’il a bientôt fini la corvée.
-Déjà ?! Mais ça fait à peine cinq jours !
-Donne lui en deux supplémentaires et il a fini.
Le maître Hokage secoua la tête, cherchant mentalement ce qu’il pourrait donner comme corvée à l’adolescent. Il avait déjà eu le nettoyage des têtes des Hokages (six jours au lieu de dix), la récolte d’ignames (expédiée en quatre jours), et la garde d’enfants était hors de question. Même si la majorité des gamins de Konoha adoraient Naruto, les parents avaient encore trop peur du Kyûbi pour confier leurs rejetons à l’adolescent.
-Mais qu’est ce que je vais faire de lui, soupira le vieil homme.
-Lui donner un jour de congé, suggéra Tsukichi, ça vous laissera le temps de trouver autre chose et lui de souffler.
-Il fatigue ? S’inquiéta le vieux ninja.
-Pas vraiment, c’est surtout la lassitude de faire toujours la même chose. Il s’ennuie quoi…
-Et je sais d’expérience que quand Naruto s’ennuie, les blagues douteuses ne sont pas loin. Où est-il ?
-Le champ au bout du chemin, le plus près de la forêt, indiqua Tsukichi avant de tendre la cruche. Encore un pour la route Maître ?
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-J’ai dit non, c’est le riz pour le village ça !
Le corbeau perché sur Naruto croassa en réponse.
-Hey, ça veut dire quoi ça ? Tu veux que j’en parle à Okori ?
Le corbeau se gratta très dignement l’aile du bec, sans faire attention au petit blond dont il squattait allègrement l’épaule. Naruto secoua le bras, faisant s’envoler le corbeau et se redressa, prenant un plant dans la hotte sur son dos. Il jeta un regard à toute la troupe d’oiseaux posée sur les arbres à la lisière du champ.
-J’ai dit NON ! Vous êtes bouchés ou quoi les tengus ?!
Toute la bande de corvidés se mit à battre des ailes en chœur, réclamant de la nourriture à grands cris.
-Okori ! Les tengus veulent manger le riz ! Se plaignit Naruto à voix haute.
/Rappelle leur que je suis carnivore/
-Tu vas pas les bouffer ?!!
Avec des croassements indignés, les corbeaux décollèrent bruyamment, mettant le plus de distance entre eux et le blond possédé.
/Bien sûr que non/ finit par dire Okori après un fou rire mental /mais eux ne le savent pas./
-Chtarbée, totalement, grommela Naruto en se penchant pour planter ses dernières semences. Voilà, fini pour aujourd’hui. Tu en penses quoi ?
/Je n’ai aucune expérience en matière de repiquage de riz, désolée/
-A quoi ça sert de vivre neuf cent ans alors ?
/Huit cent quatre-vingt seize/ corrigea distraitement Okori.
-Je croyais que les Kyûbis obtenaient leurs neuvième queue à neuf cent ans, s’étonna Naruto, pataugeant pour sortir du champ.
/Dans mon cas, je l’ai eut en avance, pour élever… Ikiru…/ Acheva la voix mentale d’Okori, étrangement mélancolique.
-Ah ok.
Naruto se hissa sur la berge et secoua vigoureusement ses pieds, couvert de limon, avant de décider qu’il aurait besoin d’eau pour se débarrasser de la boue coincée entre ses doigts de pieds. Ramassant sa hotte, ses chaussures et son blouson, il repartit d’un pas vif, marchant dans l’herbe le long des champs pour rejoindre le gros des agriculteurs, rassemblés dans les autres champs. En chemin, il aperçut le vieil Hokage qui venait vers lui, accompagné de ses gardes du corps. Il se précipita vers lui, quittant l’herbe pour courir sur le chemin plus caillouteux. Jurant à chaque foulée et sautillant toutes les fois qu’il se cognait sur les pierres du chemin, Naruto finit par rejoindre le chef des ninjas et lui adressa un signe de tête respectueux tout en frottant son gros orteil écorché.
-Bonjour Hokage-sama !
-Bonjour Naruto, en pleine forme je vois, constata aimablement le maître Hokage.
-Je viens de finir le champ. Faudra faire gaffe, y’a des corbeaux qui veulent boulotter le riz, commença à débiter Naruto à toute vitesse, montrant le champ du doigt, toujours en équilibre précaire sur un pied.
-Je le signalerais à Tsukichi-san. Dis-moi Naruto, tu penses avoir bientôt fini ?
Le blond fronça les sourcils, vacilla sur un pied et reprit son équilibre de justesse avant de répondre, désignant un autre champ.
-J’ai encore celui-là, mais si je bosse bien, j’en ai que pour un jour et demi. Un jour si je suis vraiment en forme.
Le vieillard laissa échapper un petit rire tout en se grattant le menton.
-Mais qu’est ce que je vais bien pouvoir te donner à faire ?
-Tout, sauf baby-sitter Konohamaru.
-C’est noté, c’est noté, mais ça ne serait pas une meilleure punition de te forcer à faire quelque chose que tu n’aimes pas ?
-J’adore baby-sitter Konohamaru, déclara vivement Naruto.
-Sacré gamin. Bon, quand tu auras fini le repiquage, prends une journée de libre.
-Mais, et la punition ?
-Je ne sais pas quoi te donner à faire, repose-toi pendant que j’y réfléchis.
-Merci Hokage-sama ! Je pourrais aller m’entraîner ? S’exclama Naruto avec un grand sourire.
-Bien sûr… Ha et Iruka t’attend au Ichiraku.
-J’y vais ! CHAUD DEVANT !
Sur ce cri de guerre peu orthodoxe mais aisément compréhensible, Naruto détala, jetant son matériel de repiquage dans la cabane d’entrepôt. Alors que la poussière soulevée par le départ de Naruto retombait, un des gardes du corps de l’Hokage se tourna légèrement vers son chef.
-Il a encore plus d’énergie qu’avant non ?
-Toute cette affaire avec Yoruno a dû fragiliser le sceau. Plus le temps va passer, plus Dame Okori et lui vont se fondre l’un dans l’autre.
Le Maître Hokage exhala un nuage de fumé et baissa les yeux sur le sol poussiéreux, là où des empreintes de pieds et de pattes se mêlaient.
-Ca sera même plus rapide que prévu il semblerait.
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-Asuma ! Sarutobi[1] Asuma debout !
Kurenaï poussa un profond soupir et croisa les bras, agenouillée sur le dos de son petit ami.
-Asumaaaaaaa, tu as rendez-vous avec ton équipe dans une heure, rappela Kurenaï à l’homme assoupi.
-Mais j’ai le temps, grommela le barbu en retournant à son histoire d’amour avec l’oreiller de Kurenaï.
-Tu dois prendre une douche et passer chez toi changer de vêtement, allez debout ! S’exclama Kurenaï, se levant du dos d’Asuma et le tirant par le bras.
-Comment ça se fait que Kakashi soit aussi calme et toi aussi stressée ? Marmonna son petit ami en se laissant aller, pesant de tout son poids pour empêcher Kurenaï de le mettre debout.
-Je ne suis pas stressée, déclara la brune en se levant, arrachant le drap qui couvrait Asuma, mais contrairement à certaines personnes, je suis du matin.
Asuma soupira, fit mine d’essayer de prendre son paquet de cigarette sur la table de chevet, mais ne put y poser un doigt que Kurenaï le poussait vers la porte, sans même le laisser enfiler un caleçon.
-Heyyy ! La vieille pie qui te sert de voisine d’en face va me voir à poil !
-Comme ça elle verra que je suis une femme comblée, allez, sous la douche !
Asuma attrapa le haut du pas de porte et s’y cramponna, empêchant ainsi Kurenaï de le pousser. La brune râla intérieurement, appuyant de l’épaule contre le torse musclé de son amant. Quand bien même ils étaient tout deux de même rang ninja, Asuma avait beaucoup plus de force physique qu’elle. Pour le faire bouger quand il ne voulait pas, elle devait souvent recourir à des méthodes drastiques.
-D’accord, soupira-t-elle en abandonnant. T’as gagné. On prend notre douche ensemble.
Et, sous le regard ravi et un brin concupiscent d’Asuma, elle ouvrit en grand son peignoir et le laissa tomber avant de se diriger, complètement nue, vers sa salle de bain.
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Kurenaï attacha rapidement ses cheveux encore humides, puis appliqua son rouge à lèvres, jetant un œil dans son miroir avant de se tourner vers Asuma qui prenait son café tout en fumant enfin sa première cigarette de la journée.
-Ferme bien en repartant, demanda t’elle avant de l’embrasser. Si tu croises mon équipe, dis leur que je vais être un peu en retard, je vais réveiller Kakashi.
-Si tu veux, je peux même les emmener prendre un verre, proposa Asuma.
-File t’occuper de ton équipe, ordonna Kurenaï en riant, embrassant une dernière fois Asuma avant de sortir de son appartement.
Kakashi habitait trois rues plus loin, aussi fut elle rapidement rendue à destination, le temps de s’armer d’assez de patience pour réveiller l’homme aux cheveux d’argent. Elle s’arrêta à son étage, salua la vieille dame d’à côté sortie promener son chien puis frappa vigoureusement à la porte.
-KAKASHI ! Debout là dedans ! Pour une fois dans ta vie, lève-toi à l’heure !
Elle attendit une minute avant de reprendre son manège. Il ne fallut, à son grand étonnement, que trois hurlements avant que Kakashi ne réponde.
-J’arrive ! J’arrive ! On n’a pas idée de déranger les gens aussi tôt non ?
-Mets un caleçon, j’entre !
Kurenaï entendit un juron étouffé et accorda une petite minute supplémentaire à Kakashi avant d’entrer. Quand elle ouvrit la porte, Kakashi se précipitait dans l’entrée, remontant un pantalon sur ses hanches.
-Tu as de la compagnie ?
Kakashi lui jeta un regard las, habitué aux réflexions de Kurenaï sur sa vie amoureuse, ou plutôt l’absence de vie amoureuse, après plus de vingt ans à la côtoyer.
-Non.
-Zut.
-Parfois Kurenaï, tu me désespères. Qu’est ce que tu fais là ?
-Je t’ai amené ce que tu m’as demandé, répondit Kurenaï en lui tendant une enveloppe. J’ai fait des doubles de toutes les meilleures photos que j’avais.
-Merci.
-Tu comptes lui en parler aujourd’hui ?
Kakashi soupira et fit signe à Kurenaï d’entrer. La kunoichi obéit, allant de ce pas lui faire du café, le laissant finir de s’habiller et jeter l’enveloppe sur un gros livre de cuir vert.
-Oui…Ce soir après la mission, finit il par répondre, passant sa main dans ses cheveux gris.
-Tu en es sûr ? Demanda Kurenaï en lui tendant une tasse, une expression soucieuse dans ses yeux rouges.
-Oui, répondit sèchement Kakashi et n’essaie pas de me faire changer d’avis…Je serais fichu de renoncer.
Kurenaï tapota l’épaule de Kakashi puis déposa un petit baiser sur sa joue avant de remonter son masque, rabattu autour de son cou.
-Courage Kakashi.
-Merci, prie pour moi.
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-Bon, c’était pas mal aujourd’hui ! Sakura, demain on retravaillera tes techniques de feu, Sasuke, tu l’aideras, ça ne te fera pas de mal de revoir les bases de temps en temps, Naruto, quand tu as du temps avec ta punition, continues sur tes techniques de vent. Essayez de relire vos rouleaux ce soir et malaxez votre chakra en arrivant demain.
-Senseï ? Vous vous sentez bien ? Demanda soudain Sakura, essayant de reprendre son souffle.
-Heu, oui pourquoi ? S’étonna le ninja.
-Vous avez été à l’heure et nous avez entraînés sérieusement.
-C’est vrai ça ! Nota Naruto, c’est pas normal, vous êtes vraiment Kakashi-senseï ?
-Très drôle, allez, c’est finit pour aujourd’hui, rentrez chez vous et à demain.
-J’ai faim, moi ! s’exclama Naruto en sautant sur ses pieds. Quelqu’un est partant pour du ramen ?
-Encore du ramen ? Protesta Sakura en se hissant difficilement debout, y’en a marre du ramen !
-Je préfèrerais des crêpes, ronchonna Sasuke.
-Ha non, c’est toujours l’un ou l’autre ! Pourquoi pas des brochettes ? Rétorqua Sakura.
-Mais c’est bon les ramens !
-Naruto ! Interpella Kakashi.
-Oui Kakashi-senseï ?
Le professeur fit signe à son élève d’approcher et se pencha sur lui.
-Naruto, je dois te parler, c’est très important… Je passe chez toi ce soir, vers sept heures, d’accord ?
-Heu… D’accord Senseï.
-Va t’amuser avec les autres, allez allez, fit ensuite Kakashi, poussant Naruto vers ses camarades.
-A ce soir Kakashi-senseï !
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Au risque de bousiller sa réputation de tire-au-flanc, Kakashi arriva devant la porte de Naruto à sept heures moins cinq, très précise. Il avait passé l’après-midi dans la salle des professeurs, fumant les cigarettes d’Asuma et profitant du silence, assis à côté de son ami. Gai était passé pendant un moment, avait défié Kakashi, qui lui avait très aimablement signifié d’aller se faire voir en string par sa tortue avant d’allumer une nouvelle cigarette. Le combattant s’était aussitôt calmé et avait prit place de l’autre côté de Kakashi, l’observant à la dérobée. Pendant leur enfance et adolescence, la personnalité de Kakashi avait été le total opposé de son tempérament actuel. Lunatique, colérique, en rébellion perpétuelle, il avait fallut Kurenaï, puis Iruka pour que l’enfant surdoué et asocial apprenne à vivre normalement. C’était à cette époque que Gai et lui avaient cessés de s’entretuer à moitié à chaque rencontre, préférant régler leurs désaccords à coup de pierre feuille ciseau ou autre défi à la noix. Encore maintenant, Gai savait que quand Kakashi se remettait à fumer, à boire ou à être grossier, c’est qu’il avait un gros problème personnel.
Vers cinq heures, Iruka arriva à son tour, les bras chargés de copies et leur dédia un regard intrigué, à voir les trois amis, assis en silence les uns à côté des autres sur le vieux canapé de la salle des professeurs.
-Qu’est ce que vous faites là tout les trois ?
-Je médite, grogna Asuma autour de sa clope.
-Je défie Kakashi au jeu du silence, répondit Gai.
-J’ai envie de me pendre, soupira Kakashi.
-Ho, dans ce cas là vous pouvez m’aider avec les copies des enfa…
Asuma fut le premier à disparaître, suivit de Gai qui prétexta un conseil à donner à Lee. C’était toujours une excuse bidon, qu’Iruka utilisait chaque fois qu’il voulait parler seul à seul avec l’un d’eux, mais, fierté masculine aidant, ses camarades mettaient un point d’honneur à feindre la plus grande des mauvaises volontés du monde. Resté seul avec Kakashi, Iruka s’assit à une table libre et commença ses corrections. Dix minutes passèrent, puis Kakashi se leva, dépliant ses grandes jambes, alla prendre un soda et un jus de litchi dans le distributeur de boissons et vint s’asseoir en face d’Iruka, lui tendant le soda.
-Quelle leçon ? Demanda t’il en se penchant sur une copie, essayant de lire à l’envers.
-Application du chakra dans les combats en intérieur, répondit Iruka, décapsulant la boisson gazeuse avec un pschiit.
-Passionnant.
-Ironie mode off, je te prie, toi aussi tu as du apprendre les bases.
-Je m’enfuyais de mon berceau en adhérant aux barreaux, protesta Kakashi en baissant son masque pour boire.
Iruka laissa échapper un petit sourire à la vantardise de Kakashi et retourna la copie, lisant la suite du devoir.
-Quel est ton problème ? Finit il par demander, gratifiant l’enfant d’un B.
-Je vais parler à Naruto.
Iruka jeta un regard à Kakashi, sans relever la tête.
-D’Inori-senseï ?
-Et d’Hayashi… Précisa le ninja, sirotant son jus de litchi sans oser croiser le regard sombre d’Iruka.
-Ha… Hokage-sama est au courant ?
-Oui… Il aurait préféré que tu t’en occupes… commença Kakashi.
-Tu connaissais mieux Inori-senseï Kakashi, coupa Iruka, assenant un D à la copie. Je ne pourrais rien dire de précis à Naruto.
-Iruka… tu crois qu’il… m’en voudra ?
-Peut être, fit Iruka en prenant un nouveau devoir.
Avec un grognement désappointé, Kakashi s’abattit face contre table.
-C’est Naruto, reprit Iruka, tu sais tout comme moi qu’il est plus rapide à agir qu’à réfléchir.
-Autrement dis, je dois m’attendre à ce qu’il me haïsse, marmonna Kakashi.
-Prépare toi surtout à crier plus fort que lui pour te faire entendre. Kakashi, au pire, j’irais arranger les choses après si tu veux.
-Merci Iruka.
-Kakashi, reprit Iruka, très sérieusement cette fois, dis-lui tout.
-Tout quoi ?
-Toute la vérité. Sur Inori, Hayashi, Sasuke, Kurenaï et toi.
-Ho noooon, protesta Kakashi en se redressant, mains levées. Pas moyen que je parle des Uchihas.
-Tu veux lui mentir ?
-Non…
-Tu ne veux pas qu’il te déteste ?
-Oui, je veux dire, non je ne veux pas…
-Alors explique-lui. Kakashi… Sasuke grandit… Il ressemble de plus en plus à Itachi et à son... Père.
-J’ai vu. Merci, rétorqua froidement Kakashi.
-Et Naruto est peut être lent, mais il finira par le remarquer. Okori-dono aussi.
Kakashi soupira derechef et acheva sa canette d’une lampée avant de l’écraser et la jeter dans la poubelle, sans se lever de sa place.
-D’accord… Je lui en parlerai.
-Bien. N’hésite pas à passer après, proposa Iruka avec un grand sourire.
-Promis.
Et ainsi, Kakashi arriva à l’heure devant chez Naruto, rongé de doutes et de craintes. Il avait pris le temps de rentrer chez lui, prendre une douche et enfiler des vêtements plus discret que son uniforme de jounin, un simple ensemble noir, décidant, pour une fois, de ne pas mettre son masque. Quand il frappa à la porte, Naruto vint aussitôt lui ouvrir.
-Hey, vous êtes en avance Kakashi-sen…HAAAA ! KAKASHI-SENSEI ?!!!
-Je savais que j’aurais dû garder mon masque, soupira le jounin.
Naruto ferma la porte et approcha de son Senseï, le regard fixé sur la cicatrice qui lui barrait le visage. Il avait déjà vu le haut de la cicatrice, chaque fois que son professeur avait dévoilé le sharingan, mais jamais le visage en entier, ni les lèvres du ninja. Tout en fixant les traits de Kakashi, Naruto ne put s’empêcher d’y trouver une ressemblance, comme un air de déjà vu, mais sans pouvoir mettre le doigt dessus. Okori aussi semblait il, puisque la renarde murmurait en arrière plan de son esprit, cherchant où diable elle avait vu quelqu’un semblable à Kakashi. La cicatrice se tordit légèrement quand Kakashi esquissa un sourire crispé à son élève.
-Kakashi-senseï, comment vous vous êtes fait ça ?
-Longue histoire, je te raconterai un jour. C’est pas pour ça que je suis venu. Allez, je te paie un verre.
-J’ai pas l’âge, objecta Naruto en fermant sa porte.
-Tant mieux, ce sera pas de l’alcool, j’essaie d’arrêter.
---
-Salut patron.
Le vieux barman détourna son attention de la chute de rein de sa serveuse en reconnaissant la voix d’un de ses plus fidèles clients.
-Salut Kakashi, comme d’habitude ?
-Non, pas aujourd’hui.
Le barman haussa un sourcil, puis avisa Naruto qui suivait Kakashi de près, observant attentivement les environs.
-Ca alors, marmonna le barman en retirant sa cigarette de ses lèvres, comme s’il craignait qu’elle lui échappe.
-N’est-ce pas ? Fit Kakashi en posant la main sur les épaules de Naruto. Ca fait un choc à tout le monde.
-Tu m’étonnes. Si celui-là est pas un Uzumaki, moi je suis un Hyûga. Salut gamin.
-Bonjour, répondit Naruto en serrant la main du vieil homme.
-Naruto, voici le patron du bar, Patron, voici Uzumaki Naruto.
-Ca fait des années qu’Iruka et Kakashi me parlent de toi Kit’. Charmé de te rencontrer.
-Euh… De même, marmonna Naruto.
-Patron, est-ce qu’on peut s’installer dans l’arrière-salle ?
-Bien sûr, Suzume ! Appela le patron, emmène Kakashi et le Kit’ à une table tranquille à l’arrière.
-Oui patron ! Pépia la serveuse, faisant signe aux deux clients de la suivre.
En quelques minutes, le maître et l’élève furent installés à une table à l’écart et la serveuse était repartie après leur avoir servi des sodas. Kakashi but une gorgée pour s’humidifier la gorge, étrangement sèche depuis un moment et chercha brièvement ses mots avant de se lancer.
-Je… Je ne sais pas par où commencer Naruto. Alors désolé si je suis un peu brusque.
Kakashi prit une profonde inspiration.
-Je vais te parler de tes parents.
Naruto en recracha sa gorgée de soda par le nez et la bouche.
-Bon, j’étais peut-être un peu trop brusque… concéda Kakashi.
-Vous connaissiez mes parents ? S’exclama Naruto, une fois remis de son ramonage des narines au coca[2]. C’est vrai ? Mon père, ma mère et… Pourquoi vous ne me l’avez jamais dit ?
Kakashi grimaça sous le reproche voilé. Ca commençait mal.
-Ordre du sandaime. Il voulait attendre que tu sois un peu plus grand.
Le professeur aux cheveux gris se pencha sur son sac, posé à ses pieds et sortit un gros livre relié qu’il posa devant Naruto.
-Tiens.
-Qu’est ce que c’est ? Demanda Naruto, soupçonneux.
-L’album photo de ta famille.
Naruto se précipita aussitôt sur le livre et l’ouvrit au milieu, tombant sur une photo d’un homme blond et trois enfants, visiblement un jounin et ses élèves. L’homme avait des cheveux blonds, en bataille et assez longs et portait un étrange collier autour du cou, formé de fudas et d’une corde sacrée.
-Mais… Balbutia Naruto, cet homme… C’est Inori ! Le yonda…
Naruto ferma sa bouche avec un petit clap clairement audible quand ses neurones se connectèrent.
-Le Yondaime. C’est…Dites moi que c’est un des gosses !
-Non. Ton père était Uzumaki Inori, le quatrième maître Hokage. Et mon professeur, ajouta Kakashi en désignant un des enfants, muni d’un petit masque noir.
Naruto fixa longuement la photo, désemparé, sous le regard inquiet de Kakashi.
-Mon père… A scellé Kyûbi no yohko… En moi ? Mon propre père ? Fit-il, levant les yeux sur Kakashi.
-Naruto… Il ne pensait pas à mal… Si ton père avait un seul défaut, c’était d’être idéaliste. Il était persuadé que s’il enfermait Kyûbi no Yohko en toi, les villageois te regarderaient comme un héros.
-C’est d’une logique discutable, grommela Naruto.
-Inori-senseï était la définition même de logique discutable. Naruto.... Il t’aimait.
-Mais, je suis né le jour où…
-Même avant ta naissance. Tous les jours, il me parlait de toi comme si tu étais déjà né. Il disait toujours des trucs comme : Quand le petit sera là, je vais lui offrir plein de peluches, où j’espère qu’il aura au moins mes yeux ou… Il t’aimait déjà Naruto. Il n’a pu te prendre dans ses bras qu’une seule fois, mais il t’aimait. Tiens.
Kakashi tourna quelque page de l’album photo, et désigna une photo de femme, enceinte et presque à terme, sa courte tunique dévoilant la peau tendue de son ventre, sur lequel avait été dessiné un visage rieur au rouge à lèvre. Elle avait de longs cheveux châtain clair et de grands yeux verts et était en train de rire aux éclats. Inori, très concentré, un bout de langue tiré, achevait le dessin sur son ventre.
-Ta mère. Hayashi. Elle n’aurait pas déjà été mariée à Inori-senseï, j’aurais tenté le coup.
-Heu, vous aviez quel age Senseï ?
-Quatorze. Quoi ?
Naruto roula des yeux, amusé malgré lui par son professeur.
-Baka senseï.
-Je sais.
-Je… Je ne lui ressemble pas beaucoup, nota Naruto en observant la photo de sa mère.
-Ho si, niveau tempérament, tu tiens énormément d’elle. Elle avait tendance à être tête brûlée, obstinée…
-Je tiens des qualités d’elle ? S’inquiéta Naruto.
-Oui Naruto, vous avez la même soif de justice.
-Ils avaient l’air heureux. Nota Naruto en observant d’autres photos du couple. J’étais… j’étais vraiment attendu ? Pas juste pour Kyûbi no Yohko ?
-Tu n’es pas né pour ça Naruto. Ton père et ta mère voulaient un enfant. Un enfant à eux. Ils m’ont quasiment élevé, mais ce n’était pas la même chose.
Naruto releva la tête vers son professeur, intrigué.
-Je suis un bâtard. Mon père ne m’a jamais reconnu et ma mère est morte l’année où j’ai été diplômé de l’académie. J’avais cinq ans, précisa Kakashi en reprenant son verre pour siroter. Inori-senseï venait d’être couronné Hokage et il a déclaré que genin ou pas, j’étais trop jeune pour me débrouiller seul. Il m’a installé dans sa maison, avec sa fiancée et lui. Prétendument temporairement. Je suis resté avec eux jusqu’à leur mort.
Naruto hocha la tête, assimilant les informations avec un calme étrange venant de lui. Parfois, l’adolescent penchait la tête sur le côté, comme s’il écoutait quelqu’un lui parler à l’oreille. Il avait souvent cette attitude depuis l’affaire Yoruno et Kakashi en avait déduit qu’il écoutait les conseils d’Okori.
-Kakashi-senseï… Pourquoi… Pourquoi vous ne vous êtes pas occupé de moi ?
Le ventre noué, Kakashi commença son récit, craignant que l’adolescent ne le laisse pas finir.
-Le jour de ta naissance… Il y a eu une grande bataille contre Kyûbi no Yohko. Pendant la bataille, l’hôpital a été rasé. Ta mère était encore dedans. Je n’avais pas retrouvé ton corps, mais… J’étais persuadé que tu étais mort. Ce que j’ignorais, c’est que Inori-senseï était revenu et t’avait emmené avec lui pour sceller Kyûbi no Yohko. J’ai cru que tu étais mort. Pendant sept ans. Et puis... Tu ne dois pas t’en rappeler. Je t’ai revu à ce moment-là.
Kakashi sourit et tendit la main, ébouriffant les cheveux de Naruto qui écoutait religieusement, sans même toucher à sa boisson.
-Tu ressembles tellement à ton père Naruto, que j’ai cru que c’était son fantôme qui était revenu. Le sandaime m’a expliqué ce qui s’était passé. J’ai même voulu t’adopter mais...
-Mais ?répéta Naruto, après un long silence de son professeur.
-J’ai… Fait une grosse bêtise. Au même moment, le fils de mon père s’est retrouvé orphelin et... J’ai refusé de m’occuper de lui. Juste pour me venger de notre père. J’ai donné de fausses excuses pour ne pas avoir à m’en occuper et quand j’ai voulu te prendre avec moi… On m’a ressorti ces excuses. Je suis désolé Naruto. Si j’avais su… J’aurais… J’aurais tout fait pour t’élever. Comme un petit frère, avoua Kakashi en baissant les yeux.
Naruto le contempla longuement, yeux plissés, avec la même moue aux lèvres que son père avait quand il réfléchissait. Puis il pencha la tête sur le côté, écouta le silence, et hocha la tête à lui-même.
-Kakashi-senseï… Votre père… C’est un Uchiha ?
Le professeur sentit le sang quitter son visage, au même moment où ses doigts, soudain gourds, laissaient échapper son verre.
-Kakashi-senseï ?
-Comment... Comment as-tu ?....
Un sourire malicieux lui répondit et Naruto désigna son crâne du doigt.
-Okori dit que vous ressemblez à Hitomi… La fondatrice du clan Uchiha, clarifia-t-il. Ca explique le sharingan en plus ! Et puis...
Naruto tendit la main vers le visage de Kakashi, cachant une partie de cicatrice.
-Là… oui comme ça, ça saute aux yeux. Vous êtes le portrait craché de Sasuke et Itachi. Vous êtes leur oncle ? Un cousin ?
-Je… croassa Kakashi, la gorge sèche.
Il toussa légèrement puis prit le verre de Naruto et vida une gorgée avant de reprendre.
-Je suis leur frère… Demi-frère, précisa-t-il.
Un couinement assez peu viril échappa à Naruto qui plaqua ses mains sur sa bouche, mortifié.
-Désolé ! Okori a essayé de parler en même temps que moi, s’excusa-t-il avant de marmonner à voix basse, Okori arrête !
-En tout cas, tu n’as pas l’air en colère contre moi.
-Si, rétorqua Naruto, faisant se figer Kakashi.
Le professeur jeta un regard désemparé à son élève, craignant l’explosion mais Naruto se contenta de retourner à sa contemplation des photos, un petit sourire aux lèvres.
-Mais c’est trop tard maintenant. On peut rien changer.... Alors ça sert à rien que je me mette en colère. Mais je suis content que vous me l’ayez dit Kakashi-senseï, continua Naruto en relevant les yeux.
-J’aurais dû t’en parler plus tôt.
Naruto lui fit un grand sourire puis tourna l’album photo, désignant un portrait de son père.
-Kakashi-senseï… C’est quoi ce collier que mon père porte ? On dirait des fudas.
-Ca en est, expliqua Kakashi en jetant un œil sur la photo.
-Pourquoi il en porte ? Ca lui faisait pas mal ?
-Si…C’est compliqué en fait… tu sais que chaque lignée descendant de Kyûbi no Yohko…
-Elle dit que vous pouvez l’appeler Okori, interrompit Naruto.
-Heu, merci… Donc chaque lignée descendant d’Okori-dono possède un pouvoir héréditaire. Les Hyûgas ont le byakugan, les Uchihas le sharingan, les Nara la danse des ombres, etc etc.
Naruto hocha gravement la tête, se concentrant au maximum pour comprendre l’explication à venir.
-Les Uzumakis sont un peu à part.
-On a pas de pouvoir héréditaire ?
-Pas exactement. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais vous n’avez pas de techniques héréditaires. Par contre, vous possédez tous, enfin, ton père et toi, une énergie considérable. Le chakra, l’endurance, l’énergie d’un bakemono en gros.
Il vit Naruto pencher la tête et marmonner dans sa barbe.
-Okori dit que… C’est à cause du sceau qu’elle a utilisé sur Toppuu, expliqua t’il, sourcil froncés. Ca a scellé son apparence de yohko et ses techniques… Mais pas sa puissance. Elle dit aussi… Hein ?
Kakashi s’autorisa un petit sourire en assistant à la discussion entre Naruto et la renarde, les expressions de Naruto défilant sur son visage tout le temps qu’elle dura.
-Elle dit que le sceau doit être posé à la naissance de chaque enfant, parce que à chaque fois, le bébé est un yohko en naissant. WOA ! J’étais un yohko ?!
-Apparemment… Je ne t’ai pas vu à la naissance, le sceau a du être placé très vite. Pour en revenir à Inori, sa puissance lui échappait parfois, il devait porter le collier de fudas en permanence pour éviter des accidents.
-D’accoooooooooord… Marrant j’ai tout compris…
-Pour combien de temps ? Taquina Kakashi, soulagé que son élève ne lui en veuille pas.
Naruto lui tira la langue.
-Baka senseï !
-Ho, bon ben si je suis stupide, je ne t’offre pas de repas au Ichiraku alors.
-Ha non !!! Pas baka ! Pas baka ! Corrigea Naruto à hauts cris.
-Naruto, tu es prévisible au point où ça en devient navrant, ricana Kakashi en se levant. Allez viens, ou il n’y aura plus de place au restaurant.
Naruto se leva d’un bond, calant, avec soin, l’album photo sous son bras et suivit son professeur à l’extérieur, après que celui-ci eut payé sa note. Une fois dehors, le maître et l’élève recommencèrent à discuter gaiement, comme d’habitude, l’un soulagé d’avoir dit la vérité, l’autre de l’avoir entendue. Alors qu’ils allaient entrer dans le restaurant, néanmoins, Naruto vit une haute tête brune, aux cheveux crépus en bataille, accompagné d’une silhouette en jaune.
-Kakashi-senseï, commandez pour moi, j’arrive tout de suite ! demanda-t-il avant de partir en courant, à la suite des silhouettes.
-Quatre bols miso c’est ça ?
-OUAIS !
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-Heu, Shino Shino ! Attends !
Le brun stoppa à l’appel de son nom et se retourna, attendant que Naruto l’ait rejoint. Essoufflé, le petit blond prit le temps de respirer avant de s’expliquer.
-Heu.... Je… Je pourrais te parler ? Demanda t’il en jetant des coups d’oeils nerveux à Mushiko.
-Hm, Mushiko, je te retrouve à la maison.
-Oui Shino-sama, Naruto-kun, salua Mushiko avant de s’éloigner, serrant son paquet contre elle.
-C’est ta petite amie ? S’étonna Naruto, oubliant brièvement pourquoi il avait couru après Shino.
-Une amie d’enfance, répondit Shino, tu voulais me parler ?
Naruto grimaça et piétina nerveusement sur place un bon moment. Cela faisait deux semaines qu’il avait récupéré son journal, mais il n’avait jamais pu parler seul à seul avec Shino, celui-ci étant toujours accompagné de Kiba ou Hinata, voire les deux.
-C’est… au sujet de mon journal… Heuuuu, comment dire… Tu as dû.... voir des passages… Compromettants…
-Je ne les ai pas lu à voix haute, déclara Shino.
-Ouf… Je m’en doutais… Sinon il…
-Il n’aurait pas la même attitude envers toi, c’est ça ?
Naruto grimaça, prouvant à Shino qu’il avait touché juste.
-Je n’irai pas lui en parler tu sais.
-WO, cool merci Shino !
-Mais s’il me pose la question je répondrais franchement.
Sur le coup, Naruto devint blanc comme un linge.
-TU PEUX PAS DIRE CA !!!
-Shhh, fit Shino, crie pas.
-Tu vas pas lui dire ?!
-Naruto, je n’aime pas mentir, répondit Shino.
-Mais il ne voudra plus jamais… même, juste être avec moi et…
-Peut-être… Peut-être pas. Allez, rassure-toi… Si c’est si improbable que ça qu’il devine la vérité, tu n’as rien à craindre, il ne viendra jamais me demander.
-Peut-être, peut-être pas, reprit une voix différente de celle de Naruto.
Shino sursauta à peine, avec le flegme consommé des Aburames, ce qui amusa la renarde.
-Okori-dono, mes hommages.
-Tu veux jouer les entremetteurs Shino-kun ? Demanda la yohko en relevant les yeux vers lui.
-Simplement aider deux amis qui ont besoin de quelqu’un et ne se sont pas encore trouvés.
-Tu sais sur qui Naruto fantasme ? S’enquit Okori.
-Oui.
-Tu as vu l’extraordinaire sociabilité de l’animal ?
-Oui.
-Et tu n’as pas peur de la tâche ?
-Non.
-Toi, gamin, tu tiens de mon masochisme primaire en matière de complication de la vie.
-Et je suis fier de cet héritage, répondit Shino avec ce qui ressemblait fortement à un rictus amusé.

[Retour à la réalité] [Un mariage et une tête d'enterrement]


[1] J’ai découvert ça en cherchant son nom de famille, mais il semblerait qu’Asuma soit de la famille du troisième Hokage. Quel est leur lien, je l’ignore cependant, un fils ou un neveu probablement (hokage : 68 ans, Asuma : 27 ans)

[2] Ca m’est arrivé plusieurs fois, c’est sensiblement douloureux.