Le lendemain, Naruto est réveillé d’un sommeil qui aurait pus être réparateur
s’il avait dépassé les deux heures.
Enfin, ce n’est pas comme s’il avait bien dormi non plus. Entre les cauchemars
dus à Kyûbi et ceux venant de la randonnée chez les Koorimes, il n’avait pas
vraiment réussi à se reposer.
C’était presque plus reposant de rester étalé dans sa flaque de lumière, bercé
par la voix de Kiba qui récite des prières comme des chants sans fin. Il y a
un corps contre lui, mais il sent, à l’odeur et surtout aux muscles solides,
que ce n’est certainement pas Sakura. Ni Sasuke, découvre–t–il quand son coéquipier
décide de le réveiller d’un léger coup dans les côtes.
–Debout fainéant…
–Va te faire foutre Sas’ke, rétorque Naruto par pure habitude, roulant sur le
flanc pour échapper aux coups répétés sur sa cage thoracique.
–Naruto, debout, distribution des rôles, reprend Sakura.
Naruto grommelle, mais s’assied néanmoins, ébouriffant ses cheveux pour leur
donner un semblant d’ordre et jette un regard à ses côtés. Neji dort encore,
mais sa peau a reprit quelques couleurs et sa respiration est plus calme. Il
est encore froid, mais moins qu’hier. C’est déjà ça. Instinct de combattant
aidant, quand Naruto pose la main sur son front, Neji est déjà à deux doigts
de lui enfoncer un kunaï dans la gorge.
–Bonjour Neji, marmonne–t–il en subtilisant le poignard habilement.
Le brun cligne des yeux, surpris de sentir son arme lui échapper puis se détend
en reconnaissant la voix de Naruto et se hisse péniblement en position assise.
–Comment tu te sens Neji?
–Ca va, rétorqua le jeune homme, réprimant difficilement le tremblement convulsif
qui le secoue.
Mouais, traduction : J’en mourrais pas, mais c’est pas loin.
–Il est gelé, marmonne Naruto à Kiba, qui s’est accroupi près d’eux, sans cesser
d’égrener son chapelet.
–Mauvais signe... Tu vois comment Neji?
Le grand brun porte la main à son visage, tâtonnant maladroitement pour chercher
ses yeux. C’est assez perturbant de le voir comme ça, lui qui est d‘habitude
si contrôlé, si précis.
–Je vois la différence entre l'ombre et la lumière...Et les mouvements, mais
très flous... Champ de vision réduit. Pas plus de quatre–vingt degrés.
–Très mauvais signe, déclare Kiba.
–Merci de ton aide précieuse, ironise Naruto.
–Poussez–vous tout les deux, ordonne Sakura en s’agenouillant devant Neji. Neji–sempaï
? Où en est ton chakra ?
Neji fait un signe de la main, yeux plissés par la concentration et se détend
rapidement.
–C’est encore bas. Je ne pourrais pas utiliser le kaiten mais le byakugan est
possible.
Il frissonne quand les mains chaudes de Sakura se posent sur son front, sondant
prudemment ses réserves.
–Il vaudrait mieux éviter de l’utiliser, fini–t–elle par dire, tes réserves
sont trop basses pour ça.
–Je sais encore doser ma technique héréditaire. S’offusque–t–il, vexé.
Sakura soupire longuement, secouant la tête d’un air las. Quand elle relève
les yeux, Naruto et Sasuke sont soudain très content de ne pas être à la place
de Neji. Le brun n’a jamais eut affaire à Inner Sakura.
Ca va changer dans les dix prochaines secondes.
–Tu as été gravement blessé par un monstre il y a moins de six heures, empoisonné
avec un venin inconnu, perdu beaucoup de sang et de chakra et est encore trop
faible pour faire ne serais–ce qu’un henge. Si tu te sens si bien que ça, alors
empêche–moi de te faire _CA_.
Et elle le repousse allongé sur le parquet, si brusquement qu’il se cogne le
crâne sur les lattes poussiéreuses.
–L’achève pas, conseille distraitement Shikamaru, déjà plongé dans la lecture
des feuillets découvert la veille au soir.
–J’essayerais, rétorque Sakura tout en momifiant Neji dans sa couverture sous
prétexte de le border.
–Bon, reprend Shikamaru en posant sa lecture sur le côté. Kiba, Sasuke et Naruto,
vous allez en reconnaissance. Visitez la ville, relevez les alentours, chemins
de sortie, tanières de monstres, tout ça. Essayez de trouver de la nourriture...
–On trouveras rien ici, coupa Kiba, on ne doit pas toucher à la bouffe des démons
je vous rappelle.
–Mais j'ai faim, protesta Naruto, et si on chassait?
–Il y a de fortes chances pour que les animaux ici soient des bakemono, chais
pas vous, mais tuer une biche et me retrouver avec le corps d'une nana dans
les bras, ça a tendance à me couper l'appétit.
–Z’êtes sûrs que c’est prudent de laisser Sakura et Shikamaru seul avec Neji?
Ils pourraient être attaqués et Shikamaru ne pourra défendre tout le monde seul.
Si les regards pouvaient tuer, les Hyûga auraient déjà déposés le brevet. Et
même si celui de Neji est un peu vitreux et pas vraiment dirigé vers lui, il
est largement compensé par celui de Sakura.
–Naruto, si tu sous–entends encore une fois que je ne suis pas capable de me
défendre, je te massacre.
Et le blond préfère se taire. Si Sakura n’a pas sa force ou ses réserves de
chakra, ni les techniques destructive de Sasuke, elle a ses propres atouts et
il ne sait pas se défendre quand c’est elle qui l’attaque, de peur de la blesser
par accident. Un point faible selon Sasuke et Kakashi. De nombreux ennemis ont
déjà essayé d’en profiter, uniquement pour se retrouver face à une furie aux
cheveux roses qui ne rechigne pas à les piétiner une fois à terre.
Un petit sourire lui échappe quand il se souvient de leur dernière confrontation
avec un ninja ennemi qui a cherché à prendre Sakura en otage. Le pauvre s’est
fait fracasser la mâchoire, puis marcher sur la main, l’empêchant de former
le moindre sceau avant de subir la fureur de Sakura à bout portant.
Il n’est pas mort, mais les médico–nin ont déclaré qu’il ne pourra plus jamais
utiliser de chakra et ninjutsu. Encore un qui a appris que Sakura n’est peut
être pas aussi forte que ses équipiers, mais qu’elle n’est pas faible pour autant.
C’était peut être ça qu’il aime chez elle. Pas cette façade polie, aimable,
impeccable, cette fausse image de stratège sans capacité particulière qu’elle
utilise devant tout le monde. Il aime quand elle est furieuse, quand elle se
bat au mieux de ses forces, quand elle sourit aussi férocement que Sasuke et
lui, contente d’avoir gagné un combat, d’avoir gagné le droit d’être une ninja,
quand ses cheveux en bataille lui donnent envie de les remettre en place… Il
y a quelque années, la seule manière de la voir aussi belle était de la rendre
furieuse envers lui, de l’asticoter suffisamment pour qu’elle perde son sang–froid
et essaye de le frapper. Mais le temps a passé et tant de choses sont arrivés
qu’elle ne craint plus de tomber son masque trop lisse devant Sasuke et lui.
Elle ose s’imposer, défendre ses arguments, imposer sa logique implacable (qu’ils
n’écouteraient pas) avec des arguments nettement plus frappant (qu’ils comprennent
étrangement beaucoup mieux). Elle a été flamboyante la première fois qu’elle
a tenue tête à Sasuke, l’obligeant à l’écouter jusqu’au bout et, miracle des
miracles, le faisant changer d’avis.
Ce jour là, Naruto est retombé amoureux d’elle.
Et il soupçonne Sasuke d’avoir fait pareil.
–Bon, reprend Sakura, Kiba est chef d’équipe. J’entends une réflexion de vous
deux et ça file au rapport chez Godaime–sama, vu ? Menace–t–elle sérieusement
ses deux équipiers.
–Kiba a plus d’expérience concernant les monstres et fantômes, déclare shikamaru,
il vous guidera plus efficacement. Maintenant allez y. Rapport dans deux heures.
–Oui chef, répondent les trois jeunes gens.
Naruto jette un dernier regard à Neji, s’assurant qu’il va bien et que seule
sa fierté a été blessée par son altercation avec Sakura. Il observe ensuite
son équipière, cherchant la moindre trace de faiblesse ou de fatigue dans son
attitude, mais elle est déjà en train de déchiffrer un manuscrit, les sourcils
froncés par la concentration. Il accorde à peine un regard à Shikamaru, affalé
sur le côté, qui semble s’ennuyer à lire ses propres feuilles. Il va bien, et
puis, Shika ne fait pas vraiment parti de ce noyau dur d’amis qu’il a perpétuellement
envie de materner. C’est un bon pote, ils font pas mal de conneries ensemble,
ont de grandes discussions philosophique sur l’importance du ramen et du go,
mais… Mais ce n’est pas pareil que Sakura, qu’il aime, ou que Neji, qu’il a
juré de libérer.
Il surprend Kiba adresser le même regard concerné que lui à Neji. C’est étrange
de voir ça de l’extérieur pour une fois. Il sait que ça ressemble à la manière
dont Iruka l’observe quand il part en mission, ou comment les parents de Sakura
la suivent des yeux quand elle sort de chez elle, mais ce n’est pas pareil.
Neji et Sakura ne sont pas de SA famille. Ni de celle de Kiba. Alors pourquoi…
Peut être que c’était juste un de ces trucs de démon. C’est le seul point commun
qu’il peut voir entre Kiba et lui. Aussi, lorsqu’ils sortent dans le village
désert et noyé de soleil, Naruto profite que Sasuke joue les loups solitaires
pour questionner Kiba, qui observe les lieux, Akamaru sur les talons.
–Kiba?
–Hm?
–Heu... Tu connais peut être ça... enfin, tu le comprends peut être mieux...
C'est quoi quand... quand on est avec quelqu'un et qu'on a envie...
–Me dis pas qu'à ton âge, t'as jamais entendu parler des petites fleurs et des
abeilles… le coupe Kiba avec un sourire sarcastique.
Naruto lui répond d’un regard las.
–Tu parles à un élève de Kakashi là, ça va, je connais la méthode et une grande
partie de ses variantes, à un, deux ou trois, voire plus.
–A TROIS ?! s’exclame Kiba, faisant se tourner Sasuke qui se demande vraiment
de quoi ils sont en train de parler.
–Nan, c’est pas de ça que je parle, c’est… Je sais pas...
–Je saurais encore moins que toi Naruto, rétorque Kiba.
–Mais si ! S’emporte Naruto, agacé que Kiba n’y mettes pas du sien. Je t’ai
vu le faire !
–Mais faire quoi ?
–Regarder Neji.
Un bref moment, Kiba se demande si le stress n’a pas rendu Naruto un peu plus
dingue qu’il ne l’est déjà.
–Naruto, je regarderais pas un petit con égocentrique et glacial comme Neji
si on me payait un salaire de juunin…
–Tu l’as regardé !
–M’impose pas tes fantasmes bizarre sur Neji, ok ?
Naruto lève les bras au ciel dans un geste exaspéré.
–Mais bon SANG ! T’es pire que Kakashi, tu peux pas penser à autre chose qu’au
cul cinq secondes ?
–C’est toi qui a commencé…
–Mais c’est pas ça que je veux dire ! c’est toi qui le prend comme si je disais
que tu matais Neji au lieu d’Hinata !
–Tu vas pas me faire croire que je fais un transfert d’hinata sur Neji ?!!!
–Si c’est le cas, t’as besoin de lunettes parce que faut vraiment le vouloir
pour confondre Neji et Hinata, avec les seins qu’elle a !
Naruto fait un bond en arrière quand Kiba le frappe soudainement d’un coup de
chapelet, laissant une trace rouge sur sa peau qui n’a rien à voir avec la force
du choc.
–Redis encore ça sur Hinata et je t’exorcise, compris ? Grogne le brun entre
ses dents.
–Naruto ? Y’a un problème ? L’interpelle Sasuke qui les attends, quelques dizaines
de mètres plus loin.
–NAN ! Rétorque Naruto en grommelant, frottant la marque des perles sur sa peau.
P’tain, t’es con Kiba, j’ai pas envie qu’il sache… qu’il sache quoi.
–Alors exprimes toi mieux !
–Je.. Je regarde Sakura.. et Neji.. .et konohamaru…Et sasuke et Iruka et …Et
Hinata aussi, mais pas comme ça ! Ils savent se défendre, ils savent se battre,
mais je peux pas m’empêcher de me sentir.. .Responsable d’eux... Que c’est moi
qui.. qui doit m’occuper d’eux… Je dois les surveiller, je dois me battre pour
eux, pour protéger le terri… le village, et que comme ça on.. on pourra…
L’expression féroce de Kiba s’adoucit au fur et à mesure que Naruto balbutiait.
Evidemment, personne ne lui avait jamais appris à faire avec les instincts.
C’était même étonnant qu’il ne les ait jamais montré plus tôt. Quoi que, si
on prend le bottage de cul de Neji comme un instinct de protection envers Hinata…
–Chasser ensemble? Commence le garçon chien, baissant la voix pour que Sasuke
qui approche ne l’entende pas. Courir? Être à côté et juste savoir que l'autre
est là et que ça ne changeras jamais?
–Ouais... Murmure Naruto surpris d’entendre les mots qu’il cherchait désespérément.
En temps normal, le sourire plein de crocs de Kiba lui donne envie de le lui
renfoncer dans la gorge. Mais là non, parce que ça remue cette drôle de sensation
coincée entre l’amitié et la fraternité.
–C'est l'esprit de meute.
–Meute?
Kiba se passe une main dans les cheveux, gêné d’avoir à expliquer quelque chose
qui lui semble aussi naturel que l’amour fraternel qu’il éprouve pour Akamaru
ou l’amitié qu’il a pour Shino. Exprimer ses émotions à cœur ouvert, c’est…
C’est tellement… chochotte.
–Comme un groupe de potes... Ou une famille... Ou une équipe. Juste… mieux que
ça.
C’est définitivement un truc de chochotte.
Aussi Kiba est à la fois surpris et content quand un bruit suspect résonne derrière
lui et qu’il se jette au sol dans un roulé–boulé impeccable, jetant trois shurikens
sur une lanterne de papier déchiré, faisant s’envoler le merle perché dessus.
Tout en arrivant posément, mains dans les poches, Sasuke jette un regard étonné
et un brin narquois à la lanterne que Kiba vient de massacrer sans état d’âme.
–Nerveux ?
–Putain de piaf ! crache Kiba, reprenant rageusement ses armes, jetant un regard
noir à son chien quand celui-ci se permet de ricaner.
–Tu devrais te calmer Kiba, reprend Sasuke. Ta peur des esprits pourrait nous
apporter des ennuis.
–J'ai pas vraiment peur des monstres et des fantômes, corrige Kiba, c'est juste
que je m'en méfie. J'aime pas les adversaires imprévisibles et avec les bakemono
on peut rien prévoir.
–Méfie–toi de Naruto alors. Il n’y a rien que plus imprévisible que lui.
–Vas te faire foutre ! grogne Naruto avant de tourner les talons, tapant des
pieds en s’éloignant.
Sasuke s’autorise un petit sourire narquois quand Naruto lui tourne le dos.
Décidément, malgré les années, c’est toujours aussi amusant de faire marcher
Naruto. Il tourne la tête en entendant Kiba s’esclaffer et suivre Naruto, continuant
de l’asticoter sans merci. Son expression se durcit aussitôt et il maudit les
stratèges d’avoir nommé ce clébart chef d’équipe. Il est aussi bruyant que Naruto
et fonceur qu’Ino, sans compter sa fougue digne de Lee. Des défauts qu’il tolère
chez les concernés, mais certainement pas concentrés en une personne. Quand
à ses prétendues connaissances sur les monstres et fantômes, à part réciter
des prières et paniquer au moindre coin de linceul, ce n’est pas vraiment convaincant.
Il ne comprend vraiment pas pourquoi tout le monde lui faisait confiance.
Il comprend encore moins quand Naruto, excédé des moqueries de Kiba, se jette
à califourchon sur son dos et lui ébouriffe rudement les cheveux, chose qu’il
ne fait que rarement sur Sasuke.
Quand bien même il déteste ça, c’est leur manière, un peu idiote peut être,
de renforcer leurs liens amicaux. C’est brutal, stupide, typiquement masculin,
mais c’est quelque chose entre eux seulement… Bon d’accord, Konohamaru y as
parfois droit, mais ce n’est pas pareil, Konohamaru n’a que douze ans et considère
Naruto comme son frère, il n’y a pas de raison d’être jaloux.
C’est comme quand Sasuke taquine Naruto. C’est sa manière de montrer au blond
qu’il le respecte, qu’il apprécie sa compagnie, même dans un temps limité.
Kiba n’a certainement pas le droit d’enquiquiner Naruto comme ça.
–Inuzuka !
Ca semble surprendre les deux hyperactifs, trois en comptant le chien, qui se
tournent vers lui, intrigués de l’entendre utiliser le patronyme de Kiba.
–Baisse le son, tu vas attirer tes chers fantômes à des kilomètres à la ronde.
–Il fait jour Sasuke, rétorque Kiba en désignant les ruines de grands gestes
des bras, les fantômes restent cachés le jour.
–Vraiment ?alors pourquoi paniques–tu au moindre bruit suspect ?
–Ho, ça va, rétorque Kiba en rosissant, je suis juste sur les nerfs. On a toujours
les bakemonos…
–Ano… Kiba, c’est quoi un bakemono ? demande Naruto.
–Tu sais pas ? Tes parents t’ont jamais dis que le bakemono te mangerais si
tu finissais pas ton riz ?
–Nope, Iruka–senseï me menaçait d’une fessée mais jamais d’un bakamomo…
–Bakemono, corrige Sasuke d’un ton las.
–Les bakemonos se sont les créatures magiques. Comme… comme Kurogane par exemple.
En général, ce sont des animaux qui ont le pouvoir de se transformer pour jouer
des tours plus ou moins mauvais.
–Y en a ici ? Demande Naruto, jetant un regard suspicieux autour de lui
–Bien sûr, répond Kiba avant de commencer à compter sur ses doigts. Les corbeaux
déjà. Ensuite, les cerfs, les loups, les ours, quoique, on est pas dans la bonne
région pour ça… des sangliers, des renards, des tanukis, des chats, des…
–Est–ce qu’il y a une créature des bois qui ne soit pas un bakemono ? S’enquiert
sarcastiquement Sasuke.
–Pas ici, reprend Kiba en reprenant sa marche. Nous sommes dans un village de
démons, je te rappelle. Même les arbres nous boufferaient si on faisait pas
gaffe.
–Les bakemonos, c’est dangereux ? reprend Naruto en suivant Kiba.
–Ca dépend, les jeunes non, ils font juste des illusions, mais les vieux comme
Kurogane ou les renards à neuf queues sont très très destructeurs. M’enfin,
on en voit pas tout les jours des comme ça, et Kurogane a l’air de bien aimer
Sasuke.
–Il a toujours eut un don pour attirer les vieux cochons, ricane Naruto avec
un regard narquois à son meilleur ami, lequel lui signifie d’un signe de main
absolument pas codé d’aller se faire voir.
–On a rien à craindre tant qu’on est prudent et qu’on respecte leurs lois et
leurs autorités, explique Kiba entre deux ricanements, regardant Sasuke fulminer
par-dessus son épaule.
Les trois adolescents tournent au coin d’une maison, se chamaillant à voix basse
et arrivent dans la rue principale du village, qui semble encore plus désert
de jour que de nuit.
Enfin, si ce n’est le groupe de jeunes filles assises dans la terre poussiéreuse,
riant de leurs voix fortes, le kimono noué d’une manière que les rombières de
Konoha trouverait indécente et les pervers fort intéressante. Elles semblent
juste prendre le soleil, allongées sur le sol, les unes sur les autres, comme
une troupe de chats repus de leurs chasses nocturnes, échangeant des plaisanteries,
des rires et parfois des caresses sur les membres qui dépassent du tissu. Et
puis, l’une d’elles entend le grondement d’Akamaru et se tourne vivement vers
eux, aux aguets, et Naruto a presque l’impression de voir des oreilles pointues
se dresser sur son crâne.
Il n’a pas besoin du sharingan ou de Kiba pour savoir que ce ne sont pas des
humaines.
–J'aimerais juste que les bakemono arrêtent d'apparaître comme ça, murmure Kiba.
En les apercevant, une des filles laisse échapper un rire aigu qui tord étrangement
les entrailles de Naruto. Ou plutôt au–delà des entrailles.
"Femelles"
Naruto sent son regard s'écarquiller sous le coup de la surprise. Il a souvent
entendu la voix de Kyûbi, plus fréquemment, depuis qu'ils sont à Yamata, mais
jamais, jamais le ton du renard n'a eut ces intonations d'envie.
De désir.
Naruto se sent rougir violemment.
Une des filles se lève d'un mouvement souple, époussetant son kimono débraillé
d'une main, remontant le col qui lui tombe sur l'épaule et avance vers les trois
ninjas, roulant des hanches. Comme ses compagnes, elle a des cheveux roux, noué
en catogan, qui lui tombent au creux des reins. Son visage est allongé, très
mince, avec des yeux fins et une bouche perpétuellement étirée en sourire sarcastique
et séducteur.
Le sourire du renard.
–Je crois que c'est une cousine Naruto, grommelle Kiba entre ses dents.
–Je crois aussi, répond Naruto sur le même ton, priant pour ne pas se mettre
à grogner comme le démon en lui.
La jeune femme stoppe devant aux, les poings sur les hanches et les dévisage
longuement de la tête aux pieds, les déshabillant du regard. Étonnement, elle
passe rapidement sur Sasuke, s'attardant plus longuement sur Kiba et Naruto,
son sourire se faisant plus gourmand.
–Vous êtes sur notre partie de route, déclare t'elle soudain.
–Qu'est ce qui se passe? Demande Sasuke à voix basse, posant sa main sur son
étui à kunaï.
–Kitsune, répond Kiba, sans quitter les femmes du regard.
Naruto frissonne quand l'image des femmes tremblote soudain, comme quand on
jette une pierre dans le reflet d'un lac, renvoyant des fragments d'images,
parfois des femmes aux cheveux roux, parfois d'immenses renardes aux longues
queues ondoyant comme de la fumée.
"Femelles!"
Naruto se crispe, rabrouant mentalement le Kyûbi. Il peut presque 'sentir' le
renard se jeter sur les barreaux de sa cage. Le blond se secoue, se refocalisant
sur le problème dans la vie réelle. La renarde sourit toujours, de ce sourire
qui lui rappelle trop celui du Kyûbi, avec trop de dents, trop de babines, trop
de mépris, trop d’arrogance.
–Si vous voulez passer, vous devez vous acquitter d'un droit de passage, continue
t'elle.
–Nous n'avons pas d'argent la Rousse, rétorque Kiba, gardant une main sur la
nuque d’Akamaru qui hésite entre les gémissements de peur et les grognements.
–Nous préférons un paiement en... Nature, précise la renarde avec un regard
insistant sur le bas du corps de Kiba.
Sasuke manque de perdre le contrôle du sharingan un très bref instant. Ce...
Cette créature est en train de... de MATER Kiba?!
–Mais on a pas de bouffe non plus, risque Naruto, avant que le rire de Kyûbi
ne lui taraude le crâne.
"Elles veulent un mâle gamin!" s'exclame le renard, apparemment très
amusé par l'innocence de Naruto.
Naruto a l'habitude d'entendre des grognements, des injures venir du renard,
mais des hurlements de rire, c'est la première fois. Étrangement, ça n'est pas
plus rassurant. Et pas beaucoup plus explicite. Un mâle? Mais pourquoi faire?
Cette fois, le grognement du renard est plus méprisant et Naruto se sent presque
soulagé du retour à la normale.
"Faut pas non plus que je t'explique comment on fais les bébés, non?"
–Elles veulent qu'on leur fasse des gosses?!! S'écrie Naruto, se sentant rougir
jusqu'au bout du nez.
–Puissant, mais pas très rapide celui là, déclare une des renardes, toujours
allongée, le dos appuyé sur les jambes d’une de ses compagnes.
–Moi je l'aime bien, reprend la Rouquine, il est mignon.
Naruto se met à bafouiller au compliment qu'il n'a pas souvent reçu venant d'une
femme. Avoir le Kyûbi hurlant de rire dans le crâne n'aide pas franchement à
être cohérent non plus ceci dit.
–Vous n'avez pas des mâles de votre espèce pour vous culbuter? Grogne Sasuke.
–Un peu de sang neuf ne fait pas de mal, rétorque la renarde en haussant les
épaules, son kimono glissant un peu plus.
Naruto déglutit, sentant le désir de Kyûbi qui commence à l'influencer. Enfin,
celui du renard en grande partie, mais il faut avouer que sa partie humaine
n’est pas indifférente à la poitrine opulente qui se dévoile peu à peu. Kiba
n'est apparemment pas en reste, le regard fixé sur le décolleté de plus en plus
ouvert de la renarde. En fait, c'est à se demander si Sasuke est sexué vu combien
la renarde semble lui faire de l'effet. Akamaru grogne, caché derrière les jambes
de Kiba et essaye de détourner son attention en lui mordillant les chevilles.
–En gros, vous voulez que nous vous fassions des enfants? S'exclame soudain
Sasuke, faisant sursauter Naruto et Kiba.
Le blond se secoue violemment, reculant d'un pas. Ce ne serais pas une bonne
idée de se laisser submerger par le renard, que ce soit pour se battre ou...
ou n'importe quoi d'autre. La dernière fois qu'il a laissé le Kyûbi aux commandes,
il a failli tuer Sasuke.
–Non non, répond la Rousse, pas toi, juste eux, fait–elle, désignant Kiba et
Naruto.
–Vous voulez des gosses débiles au quoi? Grommelle Sasuke, une fois passé le
moment de surprise.
Naruto se ressent un moment flatté que pour une fois, ce soit lui qui attire
l'attention des filles plutôt que Sasuke.
Puis il se souvient de quel genre de filles dont il s'agit et l'effet qu'elles
ont sur Kyûbi.
–Soit pas jaloux mon mignon, rétorque la renarde, souriant méchamment, tu es
très, très joli, mais c'est de mâles reproducteurs dont on a besoin, pas de
jouets sexuels.
Les renardes ricanent derrière elle, et ça braque un peu plus Sasuke dans la
volonté de résister à ces femmes.
–Tu as entendu les dames, intervient soudain Kiba, faisant un pas en avant.
Naruto l'imite, avançant presque malgré lui. Il se demande brièvement s'il ne
souffre pas du même mal que Neji, sa vision se réduit à la seule présence de
la Rousse et ses congénères, de leurs peaux pâles entre les pans de tissu sombre,
des queues ondoyantes derrières elles, de leurs mèches en batailles et leur
fourrure soyeuses... Les femmes l'attirent et les renardes attirent Kyûbi, sans
qu'il ne puisse résister.
"Soit content gamin, tu seras un des seuls humains à survivre à l'étreinte
d'une renarde"
Les mots du renard mettent quelques secondes à traverser l'esprit embrumé de
Naruto. Il faut une seconde intervention du renard pour qu'il comprenne.
Pas des mots cette fois ci.
Des images, des sensations.
Un tas de corps chauds au fond d'une tanière, de la peau, de la fourrure, des
ongles et des griffes, qui font des caresses comme du papier de verre. Et au
milieu, un autre corps, froid, inerte, pas encore raidi par la mort, qu'on écarte
à coup de pieds, pour profiter encore et encore de ceux qui sont chaud, même
si ça ne durera plus longtemps et que leur vie s'épuise. Et il regarde le spectacle,
amusé de l'appétit de ses femelles, les observant tuer ces humains à petit feu,
sans même les laisser s'apercevoir qu'ils meurent.
C'est un souvenir.
Et Kiba deviendra un des corps froid.
Naruto sent Kyûbi reculer dans son esprit, mais il n'en a cure, trop aveuglé
par la colère. Il franchit la distance le séparant de Kiba en deux pas, l'attrape
par l'épaule et tire violemment en arrière. Le garçon chien gronde sourdement
en réponse et donne un coup d'épaule pour se dégager, mais Naruto resserre sa
main sur le tissu de sa parka, tirant derechef et projetant le brun sur Sasuke.
Sasuke réussit à réceptionner Kiba pour l'empêcher de se blesser en tombant,
ce qui les envois tout deux bouler au sol. Réveillé par le choc, Kiba jette
un regard stupéfait à Naruto qui se met aussitôt à gronder sourdement, les yeux
rouge sang, fendu comme les pupilles d'un chat. La Rousse fait une petite moue
déçue et approche de Naruto, coulant un bras au creux du sien d'un geste sensuel,
appuyant sa poitrine contre son coude.
–Allons allons, soit pas possessif, il y en aura pour tout le monde...
Une décharge de chakra pur la repousse violemment sur ses amies, dans un concert
de cris aigus et de corps tentant de se démêler. Les renardes paniquent, affolée
par la quantité de chakra qu’émet le blond et tentent de s’enfuir en hurlant,
oscillant entre leurs corps humains et animaux.
–Qu'est ce qui se passe? Qu'est ce qu'il a fait?
–C'est pas un hannyo!
La Rousse se met à quatre pattes, son corps tentant de redevenir celui d'une
renarde efflanquée pour fuir le plus vite possible, mais une main se referme
douloureusement sur sa patte/cheville et la traîne en arrière, ne la lâchant
que pour prendre une prise plus commode sur son col de kimono.
–Touchez à mes amis et je vous massacre toutes les unes après les autres, gronde
sourdement Naruto, plongeant son regard écarlate dans celui de la renarde.
–Mais... Proteste–t–elle.
Le grondement d'outre tombe qui sort de la gorge de Naruto la fait tressaillir
et rentrer la tête dans ses épaules et Sasuke se dit qu'on dirait un chiot grondé
par un adulte.
–Ou... oui seigneur...
–Naruto? Appelle Sasuke, tout en aidant Kiba à se relever.
A nouveau, Naruto gronde, jetant un coup d'œil à Sasuke par–dessus son épaule.
–Quoi?!
–La laisse pas partir, elle sait peut être des choses sur le village.
Naruto plisse les yeux pensivement, puis coule un regard calculateur à la renarde
qui geint de peur, prenant brièvement l'apparence d'une renarde aux oreilles
basses et à la queue rabattue entre ses pattes.
–Ok, tu vas répondre à quelques questions.
–Oui Seigneur, répond la Rousse d'une petite voix.
–Est–ce qu'il y a d'autres monstres qui sortent le jour ici? Demande Sasuke.
La Rousse hésite à répondre et Naruto la secoue rudement comme un chien secouerait
un petit désobéissant.
–Répond!
–Les tanukis! Mais ils ne viennent jamais au village! Les tengus aussi et..
et.. et les kappas, mais ils sont du côté de la rivière...
–Quoi d'autre?
–Y'a que nous! Le jour est notre domaine...
–Et la nuit?
–Les.. Les rokuro kubi sortent chasser et.. et les araignées se réveillent,
les spectres dans la maison reviennent aussi et.. et les serpents... Les serpents
sont énormes ici.
–Tu sais ce qui s'est passé il y a cinquante ans et quelques? Avant que le village
soit déserté?
–N... non... Je n'étais pas née, couine la renarde, s'accrochant aux bras de
Naruto qui la serre plus fort, je sais juste qu'Orochi–sama a disparut et...
–Orochi?
La renarde s'humecte les lèvres, que la peur a asséchées et reprend.
–Yamata No Orochi... Selon les anciens, Susano–O l'avait scellé dans le temple...
–Et il a disparu? Répète Naruto en plissant les yeux.
La rousse hoche frénétiquement la tête, toute trace d’arrogance disparue.
–Comment ça?
–Je sais rien d'autre seigneur, pitié... Il faut demander au vieux Kurogane,
c'est un tengu, il était là il y a cinquante ans... Je vous jure que je ne sais
rien d'autre...
Naruto la fixe longuement, en silence avant de la lâcher brutalement, la laissant
tomber à genoux sur la terre du chemin.
–Disparaît. Je crois qu'il faut aller prévenir les autres, déclare t'il en se
tournant vers ses amis, ses yeux redevenant progressivement bleus.
Sasuke hoche la tête et fait signe à Kiba de le suivre. Naruto s'apprête à leur
emboîter le pas, tournant bien imprudemment le dos aux renardes, quand il sent
deux mains fines se refermer sur son poignet. Il baisse les yeux sur son bras,
foudroyant du regard la renarde qui s'y cramponne.
–S'il vous plait Seigneur, murmure t'elle, attirant la main de Naruto sur sa
poitrine.
La peau est chaude sous ses doigts, souple et douce et Naruto sent Kyûbi revenir
à l'assaut. Il a changé de tactique. Il ne hurle plus, ne ris plus, ne susurre
pas des mots trompeurs.
Il montre à Naruto sa mémoire.
Ses souvenirs de ses femelles, chaudes et douces, de leurs corps souples, de
leurs baisers et leurs morsures, du plaisir qu'il avait à les toucher ou à se
faire toucher.
La main de Naruto s'ouvre sur le sein de la Rousse, caressant la peau soyeuse.
Elle sourit, pressant la paume calleuse de Naruto contre sa poitrine. Elle sent
bon, s'aperçoit–t–il, et son sein semble se mouler si parfaitement dans sa main
qu'il a envie de caresser l'autre, rien que pour voir si ça ferait pareil, si
ça serait aussi doux et chaud et souple et...
–Naruto!
Le blond sursaute, surpris par la voix très proche de Kiba, et tourne la tête
vers lui, le fixant longuement dans les yeux, jusqu'à percevoir le fin iris
brun autour de ses pupilles fendues. Il tourne de nouveau la tête vers la renarde,
toujours agenouillée au sol, tenant sa main contre sa poitrine. Elle gronde
contre Kiba, visiblement agacée de l'interruption, et le son fait comme un ronronnement
sous les doigts de Naruto. Il sait, parce que Kyûbi le lui dit, qu'elle est
experte dans les jeux de l'amour, qu'il connaîtrait des plaisirs inégalés avec
elle et que, bon sang, ce serait un sacré dépucelage...
–Naruto… Naruto c’est pas le moment…
Le grognement de Naruto fait reculer Kiba de quelques pas. Bon sang, pour quelqu’un
qui ne connaissait rien à sa partie démon, Naruto a droit au baptême du feu.
Instinct de protection, de territoire et saison des amours. La totale.
–Naruto… Il faut retourner voir les autres. Sakura et Neji sont en danger…
Le grondement de Naruto devient moins menaçant, plus interrogatif et Kiba voit
ses yeux redevenir bleu au lieu de ce rouge qui lui file des frissons dans le
dos. C’est étrange ce changement d’yeux, lui n’a jamais eut ça dans sa famille,
leurs yeux restent fendus de jour comme de nuit, ultime preuve de leur ascendance
démoniaque…
–Il faut protéger la meute… Ajoute Kiba à mi–voix, espérant que l’instinct de
protection est assez fort chez Naruto pour contrecarrer l’influence de la renarde
en chaleur.
Le blond jette un dernier regard à la rouquine cramponnée à sa main. Ses yeux
sont redevenu presque aussi clair qu’avant, mais la lueur rouge vacille encore
un moment avant de s’éteindre totalement. La renarde émet un gémissement dépité
qui envoie comme des frémissements dans le ventre de Kiba.
–Plus tard, murmure Naruto, dégageant doucement sa main, au prix d'un immense
effort de volonté. Plus tard.
–Promis ? Susurre la renarde d’un ton de petite fille.
–Promis, répond le blond faisant demi–tour avant de changer d’avis et traîner
la Rousse dans la première ruine venue.
La sensation dans son ventre commence à se dissiper, mais cette absence lui
semble comme un manque, comme si on lui avait subitement coupé l’air ou le sang
et il a encore la tête qui bourdonne. Il sent Kiba et Sasuke derrière lui, qui
surveillent ses arrières et, même macho comme il est, il ne peut s’empêcher
de leur être reconnaissant parce qu’il se sent tellement… malade, qu’il n’arrive
plus à se mettre sur ses gardes. Il jette un regard par-dessus son épaule et
voit juste la Rousse se lever et déguerpir d’un bond, un instant femme et renarde
celui d’après. Le commentaire de Kyûbi comme quoi elle a une belle queue lui
donne une brusque envie de vomir, parce que l’image mentale qui vient avec n’est
certainement pas quelque chose de sain pour sa vie sexuelle. Kiba n’a pas l’air
indisposé autant que lui, vu qu’il lui assene juste une de ses tapes amicales
qui manquent toujours de déboîter l’épaule de ses amis.
–Félicitation Naruto, ricane–t–il en passant un bras autour de son cou, tu viens
de gagner un territoire sur Yamata. Au moins, les kitsune nous laisseront en
paix…
–Je crois que je vais être malade, répond le blond d’un ton piteux, la main
crispée sur l’estomac.
Kiba grimace par sympathie. Certes, les femelles en chaleur ont toujours le
don de l’émoustiller, mais il est un inugami1 par son ancêtre, pas un kitsune,
c’est moins efficace sur lui.
–C’est les phéromones, respire à fond et pense à un truc bien dégueu.
–Quel genre ?
–Voyons voir…
–Pense à Gai-senseï et Godaime–sama dans un lit, déclare Sasuke en les dépassant.
Sans son illusion de jeunesse.
–HAAAAA SASUKE ! J’avais pas BESOIN d’imaginer ça !! BERK BERK BERK !!!! Mais
t’es dégueulasse bon sang ! Erk !
–Je suis de l’avis de Naruto, Sasuke, erk, comment t’a pus seulement avoir l’idée
de CA ?!
[Chapitre 3] [Chapitre 5]
1 Inugami: Dieu chien, nom donné non pas à des chiens divinisés, mais à des esprits ou démons a forme de chien.